De Facebook à Twitter, les réseaux sociaux ont largement relayé la joie du peuple grec, au soir des élections législatives, en publiant massivement les images de la foule en liesse dans les rues d’Athènes ainsi que des montages photos et des dessins qui tournaient en dérision la politique d’austérité imposée par l’Europe au pays, pour résoudre la crise de sa dette publique. Cible de prédilection des twittos grecs, la chancelière allemande, comme ce panneau qui affichait « Bonne nuit Madame Merkel ».
Des félicitations qui se partagent
Les politiques en France, contrairement à leurs homologues européens, ont immédiatement célébré la victoire d'Alexis Tsipras sur les réseaux. Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche est le premier à se féliciter sur son compte Twitter « de ce grand soir démocratique » : « Nous y sommes arrivés ! » L’Élysée diffuse le lien de son communiqué « Le président hollande félicite Tsipras de la victoire de Syriza ». Le ministre des Affaires européennes, Harlem Désir indique que « la France est aux côtés de la Grèce, unis pour la croissance, le progrès et la stabilité dans la zone euro », il est rejoint par le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, « la victoire d'un parti de gauche est toujours une bonne nouvelle ». Benoît Hamon, député des Yvelines, lui, tweete directement en grec « ce vote inspire toute l’Europe ». « Bravo Benoît ! » s’exclame alors, sur son compte, la « frondeuse » et ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti.
Twitter, un outil de communication politique
À droite, les propos sont plus nuancés. Alain Juppé, le maire UMP de Bordeaux, salue cette victoire en soulignant que le choix des Grecs « doit être respecté, place à la discussion avec le nouveau gouvernement ». L’UMP Thierry Mariani pourfend la récupération politique de la victoire de Syriza : « la Gauche lyrique s'est enfin trouvée, avec la Grèce, un nouveau modèle ». Le Front national exulte, selon Florian Philippot c’est une « gifle pour la caste UMPS européiste », un message repris par Marine Le Pen qui annonce « l'ouverture du procès de l'euro-austérité » ; Gilbert Collard du FN dérape complètement, en écrivant « l’Europe va aller se faire voir chez les Grecs ».
Les réactions sur les réseaux sociaux à l’international sont plus rares. Seul David Cameron au Royaume-Uni s’alarme sur Twitter, de cette victoire qui « va accroître l’incertitude économique en Europe ». La plupart des décideurs Européens ont préféré s’exprimer via des médias plus sages et traditionnels, exhortant Alexis Tsipras, le nouveau Premier ministre de la Grèce, d’honorer les dettes de son pays, redoutant sans doute, un retour de gazouillis moqueurs des internautes sur la Toile.