Un an s’est écoulé depuis la défaite de l’équipe de France face à la Nouvelle-Zélande, 62-13, lors des quarts de finale de la Coupe du monde, qui s’est déroulé en Angleterre et au Pays de Galles. Ce 17 octobre 2015 fut également le dernier jour où Noa Nakaitaci a porté le maillot des Bleus. Pourtant l’ailier d’origine fidjienne revêtira sa tunique ce samedi 19 novembre face à l’Australie, lors du deuxième test match des Français après la victoire face aux Samoa (52-8) la semaine dernière.
Noa Nakaitaci, brillant à Clermont en Top 14
Après avoir coulé face aux All Blacks, le joueur âgé de 26 ans devait rebondir. Ecarté de l’équipe de France, Noa Nakaitaci se concentre sur son club, Clermont, et va briller très rapidement par ses statistiques.
Depuis le début de saison 2016/2017, l’athlète a marqué sept essais, étant le deuxième meilleur marqueur du championnat français, le Top 14. En conférence de presse, Guy Novès a affirmé qu’il a le droit à une chance : « Noa, je ne le connais pas spécialement, même si je l'ai vu jouer souvent avec son club. Vous, les journalistes, avez été les premiers à louer l’ensemble de ces matchs depuis le début de la saison. Par le biais des blessures, il nous a rejoints. Et nous avons estimé, avec le staff, qu'on pouvait lui donner la possibilité d'exprimer son talent. »
Noa Nakaitaci aura donc l’opportunité de s’exprimer ce samedi 19 novembre face aux Wallabies, lui qui a déjà huit capes avec l’équipe de France, toutes sous l’ère Philippe Saint-André.
Les ailes du XV de France sous les couleurs fidjiennes
Noa Nakaitaci, tout comme Virimi Vakatawa, est d’origine fidjienne. Ce qui a provoqué des questions sur la formation française, car les deux ailiers, titulaires, ont été naturalisés. Pourtant ce n’est pas nouveau, l’équipe de France regorge de joueurs aux origines diverses.
Guy Novès s'étonne que le débat revienne, affirmant que si le joueur peut être sélectionné, il est une option comme les autres : « On a des joueurs qui sont de haut niveau. Noa jouait avant que j’arrive, donc moi je ne fais que reprendre un joueur qui était en équipe de France. En ce qui me concerne, à partir du moment où le joueur est sélectionnable, il est sélectionné s’il le mérite. »
L’entraîneur a d’ailleurs clos le débat : « Il faudrait deux heures pour parler de l'avenir du rugby français. Ce n'est pas une affaire de réservoir. Ils sont français pour moi. Qu'ils soient blancs, gris ou noirs, ce sont des hommes qui mettent un maillot et défendent une nation, car ils ont été accueillis en France comme certains Espagnols, Roumains ou ce que vous voulez. Il ne faut pas aller chercher plus loin ».
Noa Nakaitaci va fêter son retour en sélection avec une neuvième cape, lui qui en conférence de presse durant le mois de mars avait évoqué qu’un duo avec Virimi Vakatawa dépendait uniquement de l’entraîneur. « Ah ça, c'est à Guy Novès de décider », lançait-il. Son vœu est exaucé.