Son ambition est olympique, mais Faïcel Jaballah ne se présente pas aux Mondiaux d'Astana au Kazakhstan pour faire de la figuration. S'il assure depuis trois ans ne s'entraîner que pour décrocher l'or aux Jeux olympiques de Rio en 2016, le Tunisien de 27 ans, numéro deux mondial chez les plus de 100 kg, passe un test grandeur nature ce samedi 29 août. A l'exception du Brésilien Rafael Silva, blessé, tous les meilleurs judokas de sa catégorie sont présents. Parmi eux, le septuple champion du monde français Teddy Riner, que Faïcel Jaballah n'affrontera pas avant une éventuelle finale.
Avant cela, l'élève du seul champion du monde de l'histoire du judo africain, Anis Lounifi, aura fort à faire. Il pourrait retrouver l'actuel champion d'Europe, le Géorgien Adam Okruashvili, dès son deuxième combat. Un adversaire qui devrait rappeler de bons souvenirs au triple champion d'Afrique en titre, puisqu'il l'avait battu aux Mondiaux de Rio en 2013 pour glaner une médaille de bronze.
Cheikh Rouhou veut franchir un cap
Quinzième nation mondiale, la Tunisie a aussi une carte à jouer chez les femmes avec Nihel Cheikh Rouhou, quatrième à la ranking list dans la catégorie des plus de 78 kg. Reine de son continent avec quatorze titres aux championnats d'Afrique depuis 2007 (sept chez les plus de 78 kg et sept en toutes catégories), la Tunisienne de 28 ans peine en revanche à s'imposer au niveau international. Deux quarts de finale aux Mondiaux de 2007 et 2014, et deux huitièmes de finale aux JO de 2008 et 2012 constituent ses meilleures performances.
Cette année, Nihel Cheikh Rouhou veut franchir un palier et enfin décrocher une médaille mondiale. Avec deux premiers combats largement à sa portée contre des adversaires situées au-delà du Top 15, le chemin vers les quarts de finale semble tout tracé. Elle pourrait ensuite affronter les Chinoises Sisi Ma et Song Yu qu'elle n'a jamais battues.