Tour de France: Eduardo Sepulveda a passé les Pyrénées

Désormais 19e au classement général à 28'19'' du Maillot jaune Christopher Froome, Eduardo Sepulveda (Bretagne-Séché Environnement) que nous suivons depuis le début de la 102e édition a réussi à gagner des places dans les Pyérénnées. Le seul Argentin du peloton nous avait donné rendez-vous au départ de la 13e étape entre Muret et Rodez ce vendredi.

De notre envoyé spécial à Rodez,

Comme avec les yeux d’un enfant qui découvre ses jouets un jour de Noël, Eduardo regarde le Tour de France avec toujours autant d’émerveillement. Assis calmement dans le bus de son équipe, le coureur argentin raconte à voix basse sa première Grande Boucle. Et il est soulagé d’avoir passé les Pyrénées, la première grosse difficulté de la 102e édition.

« Je reçois des tonnes de messages »

De l’autre côté de l’Atlantique, à Rawson, en Patagonie, sa famille a suivi son périples pyrénéens. « Tout le monde regarde le Tour comme si c’était le Mondial de Football », sourit-il. Et c’est à l’heure du déjeuner que ses supporters se donnent rendez-vous devant la télé. « Ensuite, je reçois des tonnes de messages », raconte le grimpeur au corps squelettique.

Eduardo Sepulveda avait l’objectif de bien figurer au classement général pour sa première expérience. C’est désormais chose faite au soir de la 12e étape remportée par l’espagnol Joaquim Rodriguez en haut du Plateau de Beille (jeudi 17 juillet). Là-haut, comme tous, il a défié les éléments. Enivré par la course, il a seulement commencé à ressentir le froid en ralliant son équipe juste après l’arrivée.

« J’ai plus souffert lors de la deuxième journée mercredi. Les quatre-vingt premiers kilomètres ont été faits à fond et j’étais au bord de l’asphyxie », raconte le jeune coureur de l'équipe bretonne. Dans le Tourmalet, col mythique de la Grande Boucle, il a accusé le coup… La montagne dans le Tour de France, c’est le clou du spectacle. Personne ne veut perdre de vue son objectif. « Il y a du stress, des équipes intéressées par une victoire d’étape, et c’est très surprenant », lâche-t-il. Sepulveda n’est pas au bout de ses peines, mais il semble le prendre avec philosophie.

Un coureur surprenant

Entre les Pyrénées et les Alpes, « Edu » espère que la course va se calmer pour enfin souffler un peu. Juste avant le massif des Pyrénées, le coureur de la formation bretonne était 38e au général et l’objectif d’entrer dans les vingt premiers lui semblait peu réalisable. Il a repris du poil de la bête et déjà oublié sa chute de la première semaine entre Arras et Amiens.

« C’est un coureur que j’aime beaucoup et qui a du talent. Pour son premier Tour, il a encore de quoi surprendre. Il s’adapte bien car cette course est tellement différente des autres. Il faut qu’il continue à travailler », commente l’ancien coureur argentin Juan Antonio Flecha. Mercredi prochain, Eduardo Sepulveda qui préfère la chaleur à la pluie, va découvrir les Alpes. Il espère y garder son classement et tentera ensuite de rallier Paris sans encombre. A suivre…

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