De notre envoyé spécial à Fougères,
On l’avait laissé à Utrecht aux Pays-Bas alors qu’il n’avait pas encore donné son premier coup de pédale. On l’a retrouvé en Bretagne, terre de cyclisme et de son équipe Bretagne-Séché Environement. Eduardo Sepulveda est comme un coq en pâte.
« C’est incomparable à tous ce que je connais »
Fatigué, mais heureux d’être là, il répond aux nombreuses sollicitations médiatiques avec plaisir. Face à l’Argentin Juan Antonio Flecha, ancien coureur, reconverti dans le journalisme pour la chaîne Eurosport, Sepulveda avait la mine souriante.
« J’ai vécu la pluie, les chutes et les pavés où j’avais du mal à suivre le peloton, mais je suis encore là », nous raconte-t-il. Dans l’étape entre Utrecht et Zélande, Sepulveda a dû mettre pied à terre et a perdu plus de cinq minutes. Mais finalement, cela n’a pas atteint son moral. « Depuis le départ, je suis passé entre les gouttes », souffle-t-il. Un premier Tour de France, c’est un peu comme une première communion.
« Il y a beaucoup de stress, le peloton est très nerveux. Je n’ai jamais vécu de course comme cele-là, c’est incomparable à tout le reste », lâche le deuxième du Tour de Turquie 2015.
La famille au bout du fil
Ce qui est aussi incomparable pour Sepulveda, c’est le public massé au bord de la route. La plupart du temps, le reste de l'année, en France, on ne peut pas dire que l'on se bouscule pour voir passer les couleurs, à part Paris-Roubaix. Alors, le garçon n'en croit pas ses yeux.... Des gens déguisés en vache ou en cochon, des familles entières qui pique-niquent sur le bord la route ou encore la fête au village tout au long du parcours.Un spectacle souvent indescriptible.
Ces images qui défilent dans la tête, il les raconte chaque soir à sa famille. Pas une journée ne passe sans que Sepulveda ne parle à sa sœur jumelle ou à sa mère qui vivent en Argentine. Sans compter tous les messages qu’il reçoit sur les réseaux sociaux. Dans son pays, le fluet grimpeur exilé dans une équipe bretonne est désormais une petite star…
« Pour lui, c’est une grosse découverte. Le Tour est une machine infernale qu’il regarde avec des grands yeux », explique son directeur sportif, Emmanuel Hubert. Et Sepulveda n'a pas fini d'accumuler les anectdotes. A suivre.