Après quatre semaines de course, treize skippers sont toujours en course dans le Vendée Globe. Partis le samedi 10 novembre des Sables d’Olonnes, sept autres ont déjà abandonné : Marc Guillemot (Safran), Kito de Pavant (Groupe Bel), Louis Burton (Bureau Vallée), Samantha Davies (Savéol), Jérémie Beyou (Maître CoQ), Zbigniew Gutkowski (Energa) et enfin le vainqueur de l'édition 2005, Vincent Riou (PRB).
Lundi 3 décembre, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) était le premier à franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance, au bout de 22 jours 23 heures et 48 secondes de course, battant ainsi le temps de référence établi en 2004 par Vincent Riou. Le Finistérien va ensuite opérer un choix tactique qui va lui faire perdre plusieurs places. Alors que François Gabart (Macif), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), Alex Thomson (Hugo Boss) et Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) jouaient la sécurité, Le Cléac'h choisissait un itinéraire plus au nord pour passer la « porte des glaces » des îles Crozet … avant de replonger vers le sud. Bilan provisoire de l’opération : une régression de quatre places au classement. Mais pour ses concurrents, cela revenait à reculer pour mieux sauter. Stamm, désormais en tête, Gabart, Dick et Thomson ayant privilégié une route plus au sud se voyaient alors obligés de remonter au nord.
Et tandis que François Gabart se portait en tête de la bande des quatre samedi matin, Le Cléac'h, de son côté, manoeuvrait dans une zone plus venteuse pour entamer une remontée spectaculaire à une vitesse moyenne de 13 nœuds. Entre vendredi matin et samedi après-midi, le skipper de Banque Populaire gagnait 159,4 milles sur ses rivaux dont la vitesse oscillait entre 3 et 7 nœuds de moyenne seulement au même moment. Les cinq premiers sont maintenant entrés dans l’Océan indien et se dirigent vers la « porte des glaces » de l’île d’Amsterdam, prochain passage obligé pour éviter les icebergs.