Lance Armstrong ne restera pas dans l'histoire du palmarès de la Grande Boucle. L'UCI a tranché lundi 22 octobre et a décidé de lui retirer ses sept victoires dans le Tour de France. Le président de l'UCI Pat McQuaid a estimé que Lance Armstrong n'avait « aucune place dans le cyclisme » après la publication du rapport de l'agence américaine antidopage accusant le septuple vainqueur du Tour de France de dopage systématique.
« Je dois dire et admettre, qu'en tant (qu'ancien) cycliste et étant issu d'une famille de cyclistes, j'ai été écoeuré par ce que j'ai lu dans le rapport de l'Usada », a souligné Pat McQuaid. Le patron de l'UCI a aussi indiqué qu'il n'avait pas l'intention de démissionner.
Dans son rapport de 202 pages accompagné de quelque1000 pages de témoignages et études, publié le 10 octobre, l'Usada accusait Armstrong d'avoir « monté le programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport ». Le héros survivant d'un cancer des testicules restera officiellement comme un coureur dopé aux injections d'EPO, aux transfusions sanguines et aux pilules de testostérone.
L' UCI décidera vendredi prochain si les podiums du Tour de France de 1999 et 2005 seront réattribués. La direction du Tour de France avait déjà émis son souhait de laisser vacants les trous laissés dans le palmarès. L'UCI devra aussi décider si la médaille de bronze du contre-la-montre décrochée par Armstrong aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000 doit lui être retirée.
Lance Armstrong, désormais retraité, avait gagné la Grande Boucle de 1999 à 2005
après avoir réchappé du cancer. Mais ce n'est que cette année qu'il a été convaincu de dopage par l'Usada, à partir notamment des témoignages détaillés de onze de ses anciens coéquipiers.