Armel Le Bescon, rédacteur en chef adjoint de Mondial Basket, qui sillonne depuis plus de 20 ans les Etats-Unis pour raconter la NBA, a suivi Tony Parker depuis ses débuts. Il signe la première biographie autorisée du champion français. Passionné, le journaliste raconte : « Il avait 13 ou 14 ans quand je l’ai connu. Il m’a demandé pourquoi on ne parlait pas de lui. Mais il ne venait pas du playground (basket de rue) alors qu’à l’époque on avait un journal qui traitait beaucoup du sujet. Lui était déjà en club ». Du coup, Armel le Bescon fait son portrait dans Mondial Basket. C’est le début d’une longue histoire qui commence et après plus de quinze ans de collaboration, Armel Le Bescon signe un livre préfacé par Tony Parker en personne et postfacé par la mère du champion.
Selon Armel Le Bescon, TP est aussi important que le footballeur Zinedine Zidane, champion du monde en 1998 ou encore Bernard Hinault, qui a gagné cinq Tours de France. Pour l’auteur, la France ne connaît pas assez la NBA, d’où ce décalage. « J’ai voulu réhabiliter Tony Parker », lance-t-il. Effectivement, lors de cérémonie d’ouverture des JO, on a pu constater à quel point le basketteur était une icône. Plusieurs athlètes étaient ravis de se faire photographier en sa compagnie.
« Dans ses gènes, il sait d’où il vient »
« Le premier fantasme de Tony Parker, c’était d’aller jouer en NBA le plus vite possible. C’est le plus grand basketteur français et le jour où il aura terminé sa carrière, on se rendra compte de qui il a été. Il va laisser un vide monstrueux. C’est comme si l’Espagne jouait sans Pau Gasol (Los Angeles Lakers). L’équipe de France dépend totalement de Tony Parker », analyse Armel Le Bescon. A 30 ans, le joueur des Spurs, qui n’a jamais changé de franchise, a déjà obtenu trois titres NBA (2003, 2005, 2007). En 2006, les entraîneurs de la NBA le choisissent dans l'équipe de la conférence Ouest pour le All-Star Game. Il devient dès lors, le premier Français à être désigné pour cette compétition.
Médaille d'argent au championnat d'Europe 2011 en Lituanie, Tony Parker voit s’ouvrir la porte des Jeux olympiques de Londres et c’est un immense bonheur pour lui. « J’avais les larmes aux yeux car je réalisais qu’on allait enfin aux Jeux. C’était une forme d’aboutissement de ce que j’avais entrepris depuis longtemps avec l’équipe de France », avait déclaré Tony Parker. « Dans ses gènes, il sait d’où il vient. C’est pour cela qu’il aime les Bleus », explique Armel Le Bescon. La formation de base de Tony Parker s'est déroulée à l’Insep* où il a joué 59 matches (1997-1998), avant de signer son premier contrat professionnel avec le PSG Racing.
Après un match raté face aux Etats-Unis, sanctionné d'une défaite de 27 points (dimanche 29 juillet), les basketteurs français vont continuer leur parcours qui doit les mener en quarts de finale du tournoi olympique de Londres dans dix jours. Contre l’Argentine, championne olympique à Athènes en 2004, Tony Parker aura fort à faire. Après douze années d’absence aux JO, l’équipe de France pourra compter sur son meneur très motivé.
*Institut national du sport, de l'expertise et de la performance.