JO 2012 : Tony Parker, «c’est un rêve qui se réalise»

Tony Parker est arrivé ce vendredi 15 juin à Paris pour intégrer l’équipe de France en vue des Jeux Olympiques. Mais le joueur de San Antonio doit observer une période de repos complet pendant sept jours après avoir reçu des éclats de verre dans l'oeil gauche alors qu'une bagarre a éclaté à proximité de lui lors une soirée à New York. Sa blessure ne remet cependant pas en cause sa participation aux JO.

RFI : Que va-t-il se passer pour vous dans les prochains jours ?
Tony Parker : Je dois me soigner en mettant des gouttes dans l’œil, une crème et des médicaments. Et je porte aussi une lentille thérapeutique. Pendant sept jours, je ne dois pas avoir de contact à l’entraînement. Mais je peux faire de la musculation et m’exercer au shoot !

RFI : Quand allez-vous rejoindre le groupe pour commencer la préparation en vue des JO ?
Tony Parker : Je vais rejoindre le groupe le 20 juin prochain. Dans la journée, je devrais passer des examens médicaux et je serai avec l’équipe dans la soirée à Pau.

RFI : Dans quel état de forme êtes-vous ?
Tony Parker : Je vais bien. Voilà 10 jours que j’ai arrêté de jouer et physiquement c’est ok. J’attends avec impatience de reprendre avec l’équipe de France.

RFI : Vous allez donc pour la première fois de votre carrière participer aux JO, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Tony Parker : C’est un rêve qui se réalise. J’ai travaillé dur pendant de longues années et maintenant j’ai hâte d’y être et de découvrir cette compétition qui est le plus grand rendez-vous du basket. L’équivalent de la Coupe du monde pour les footballeurs. C’est le top et j’espère surtout que nous pourrons aller le plus loin possible. Vous savez, mes meilleurs souvenirs de JO concernent le basket, en 1992 j’avais dix ans et de voir la « Dream Team » avec Michael Jordan, Magic Johnson et Larry Bird. Mes premiers souvenirs, c’est vraiment la dream.

RFI : Est-ce que vous êtes inquiet de la blessure de Joakim Noah, d’Ali Traoré, du refus de Dallas de laisser Rodrigue Baubeois participer à la compétition et de l’attente du nouveau contrat de Nicolas Batum qui ne peut pas jouer tant qu’il n’a pas signé ?
Tony Parker : Je pense que Joakim (Noah) sera là même si cela va prendre du temps. Pour aller loin dans une compétition, on est obligé d’avoir un intérieur dominant. Il a montré tout ce qu’il savait faire lors du dernier Euro, c’est une pièce indispensable pour notre équipe. Pour Nico (Batum), c’est un peu normal, il va signer le plus gros contrat de sa vie (entre 9 et 12 millions d'euros par saison avec Portland, ndlr) et c’est évident qu’il ne doit pas prendre de risque. Mais il devrait être présent lors du match de préparation contre l’Espagne (le 10 juillet). Ils ne vont pas mettre « 50 ans » à le signer. Pour Ali Traoré, c’est un gros coup dur. J’espère qu’il sera là pour les JO car c’est un joueur très important pour l’équipe de France. Quant à Rodrigue (Beaubois), je comprends sa situation. Quand un club te met la pression pour que tu ne joues pas ailleurs, c’est difficile. Je peux d’autant plus le comprendre que j’ai vécu la même situation en 2010 lors des Mondiaux.

RFI : Et ce premier match contre les Etats-Unis ?
Tony Parker : Eh ben nous allons rentrer tout de suite dans le vif du sujet face à la meilleure équipe au monde. Mais attention, contrairement à autrefois, ils font maintenant une vraie préparation et prennent au sérieux toutes les équipes.

RFI : Que pensez-vous du tirage au sort qui vous place avec entre autres les Etats-Unis et l’Argentine ?
Tony Parker : C’est un groupe très difficile et quoi qu’il arrive, il y aura une grosse équipe absente des quarts de finale. Entre les Etats-Unis largement favoris, une équipe d’Argentine très compétitive et deux équipes européennes qui pourraient être la Grèce et la Russie, une place en quart de finale va être difficile à obtenir. Mais notre objectif est de terminer dans le top 3.

RFI : Quels sont selon vous les favoris ?
Tony Parker : Pour moi, c’est les Etats-Unis et l’Espagne. Mais après, on peut battre tout le monde. Même si les Espagnols sont largement cités, on peut les battre sur un match. En ce qui concerne les Etats-Unis c’est un peu plus difficile.

RFI : Pensez-vous pouvoir remporter la médaille d'or ?
Tony Parker : Si Kobe Bryant se blesse mais aussi LeBron James, Dwyane Wade, Chris Paul et Deron Williams, pourquoi pas ! Mais bien sûr quand tu vas dans une compétition c'est pour gagner.

RFI : Est-ce que c’est important de retrouver le même groupe de joueurs qu’au dernier Euro où vous avez obtenu la médaille d’argent ?
Tony Parker :
Depuis, il y a des joueurs qui ont progressé et fait de grosses saisons. C’est à Vincent Collet de prendre les décisions mais si on peut encore améliorer ce groupe, je suis pour. Les matches de préparation nous en diront plus.

RFI : Pensez-vous aller voir des compétitions pendant les Jeux ?
Tony Parker : Bien sûr. Tout d’abord Usain Bolt et aussi la journée de Teddy Riner,  j’aimerais bien le voir gagner sa médaille d’or, et Ladji Doucouré. En plus, ces jours-là je serai disponible car il n’y aura pas de match. Mais comme je ne connais pas le planning d’entraînement, rien n’ est certain. Je suis un fan de sport et je vais suivre tous les résultats des athlètes français. Mais il faut aussi que l’on reste concentré sur notre tournoi.

 

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