JO 2012 : cavalière de dressage, Jessica Michel se met en selle

Troisième sport français avec environ 700 000 licenciés, dont 65% de femmes, l’équitation sera présente au Jeux Olympiques de Londres. Seuls trois titres individuels et trois titres par équipe seront attribués lors de ces Jeux. L’occasion de rencontrer Jessica Michel, 31 ans, qui représentera la France en dressage avec sa jument Riwera de Hus et qui participera à ses premiers JO.

« Je n’ai jamais vu Londres d’aussi près ». A 31 ans, Jessica Michel est dans la dernière ligne droite qui l’emmène aux JO d’été pour la première fois de sa carrière. La cavalière représente la France en dressage en formant un couple avec sa jument Riwera de Hus. Un moment de pure magie dans l’art équestre.

Le dressage comme une évidence

Comme beaucoup de jeunes filles, Jessica Michel monte à cheval (poney) à l’âge de 9 ans. « Ce sont mes grands-parents maternels qui m’ont mis à l’équitation ». Lors d’un stage dans un poney club, la Nantaise s’essaie au saut d’obstacles, au concours complet et au dressage.

Le dressage, une discipline qui devient très vite une passion. « En France, nous avons une culture du saut d’obstacles et il faut rencontrer quelqu’un qui vous donne l’envie de vous tourner vers le dressage, cela a été une chance ». Son premier fait d’arme, un titre de championne de France à Lamotte en 1999.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais un conte de fée commence et propulse Jessica Michel vers l’élite de l’équitation. Forte d’un Bac scientifique et d’une licence d'enseignement et de gestion de l’équitation, elle passe deux brevets d’Etat à l'Ecole nationale d'équitation, au Cadre noir de Saumur. Une référence dans le monde du cheval. Grâce à ce passage à Saumur, en 2005, elle est contactée par Xavier Marie. PDG d’une chaîne de magasins de meubles, l’homme souhaite monter un projet de haras et veut l’engager pour ce projet. En 2007, elle devient responsable du dressage au Haras de Hus.

« A 18 ans, je n’imaginais pas faire les JO »

C’est à ce moment-là qu’elle commence à travailler avec sa jument Riwera de Hus avec comme ambition affichée, le haut niveau. Ensuite, tout s’enchaîne très vite. Jessica Michel débute sa carrière internationale lors du Grand Prix spécial de Saumur en septembre 2011 et se retrouve rapidement en bonne position pour obtenir un ticket pour Londres. « Xavier Marie se fixe toujours de grands objectifs, c’est quelqu’un qui m’a poussée. A 18 ans, je n’imaginais pas faire les JO », confie la jeune femme.

Une progression qui étonne. « J’ai débuté dans la discipline olympique en septembre dernier. Et j’ai décroché un quota olympique à la mi-mars, il m’a donc fallu cinq mois pour entrer dans les critères de sélection olympique, chose qui semblait impossible à beaucoup de gens lorsque j’ai commencé. Mais Je suis rigoureuse, ce qui correspond à la discipline du dressage », argumente Jessica Michel. Un travail de longue haleine. « Ces derniers temps, j’ai passé plus de cent jours en Allemagne en sacrifiant une partie de ma vie ».

« Quelques mois pour progresser »

Que pense-t-elle de sa monture, Riwera de Hus, sa moitié ? « C’est un super cheval. Elle n’est jamais impressionnée par l’environnement. Je la connais depuis 6 ans et maintenant, on s’entend très bien. Comme moi, elle a du caractère ».

L’objectif de Jessica Michel pour ces JO de Londres est très clair. « Aller en finale, oui ! Mais pour une médaille, c’est tout de même prématuré. A ce jour, mon objectif est de passer le cap de la première épreuve, pour disputer la deuxième. La troisième, c'est-à-dire la finale, la seule disputée en musique, n’est pas encore à ma portée ». Elle termine : « Il me reste quelques mois pour progresser, le plus dur aura été d’obtenir une place pour la France. »

En dressage, le couple cavalier et le cheval est indissociable. Si son pur-sang se blesse ou tombe malade, il est impossible d’en changer. Une pression supplémentaire qui prouve bien que Londres se rapproche au galop.

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