JO 2012 : à J-100, Londres est en ébullition

Dans cent jours, la flamme olympique illuminera le ciel de Londres. Du 27 juillet au 12 août, la capitale britannique sera la première cité à réaliser le triplé olympique. En effet, Londres a déjà accueilli deux éditions des JO des temps modernes, en 1908 et en 1948. Etat des lieux à un peu plus de trois mois des compétitions.

Il reste encore cent jours avant le début des Jeux Olympiques de Londres 2012. Après Pékin, mis en scène comme une affirmation de puissance grâce à un budget colossal, le plus grand rassemblement sportif du monde va se dérouler en Europe, sur un continent en pleine crise économique. Mais le budget qui frôle les 11 milliards d’euros devrait permettre selon le Premier ministre David Cameron, d’offrir du « grand spectacle » et « le meilleur de là Grande-Bretagne ».

Comme lors de chaque soirée d’ouverture des JO, la capitale du Royaume-Uni voudra à son tour marquer les esprits. Et pour rendre inoubliable ce moment, la cérémonie d’ouverture est confiée au cinéaste Danny Boyle, le réalisateur du film Slumdog Millionaire, récompensé par huit oscars. Suivra ensuite le traditionnel défilé composé de 10 500 athlètes originaires de 204 pays dans le stade olympique, sous le regard de 80 000 spectateurs et des millards de téléspectateurs. Avec en tête d'affiche deux des superstars des jeux de Pékin : le sprinter jamaïcain Usain Bolt, et le nageur américain Michael Phelps, la soirée devrait comme souvent, marquer les esprits.

Le développement durable comme première médaille

Avant le début des compétitions, Londres veut remporter une première médaille, celle du « développement durable ». Le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge assure que la capitale britannique léguera « un modèle » pour les JO à venir, au vu du chantier accompli dans les temps, normes et budgets impartis. Comme le vélodrome, certaines des installations construites sur des friches industrielles décontaminées, dans l'est de la ville, seront conservées en l'état.

D'autres sites seront reconfigurés avec une capacité réduite pour un usage post-olympique, comme le grand stade ou la piscine olympique à l'architecture audacieuse qui perdra deux ailes en devenant municipale. D'autres constructions seront démontées et revendues, comme l'arène de basket-ball. L'East End (est-londonien), longtemps laissé de côté par les pouvoirs publics, conservera en héritage la gare ultramoderne de Stratford. Le village olympique sera reconverti en logements.

Transport et sécurité, l’obsession des organisateurs

Comme souvent lors d’un tel événement, les problèmes de transport et de sécurité remontent à la surface. On se souvient des polémiques sur les embouteillages qui risquaient de bloquer la ville de Pékin en 2008. Le même risque est attribué à Londres, alors que dans la capitale britannique, les déplacements sont déjà compliqués en temps normal.

Pour éviter le chaos, 7,5 milliards d'euros ont été dépensés pour moderniser les transports, dont le plus vieux métro au monde. Quarante huit kilomètres de couloirs de circulation sont prévus pour les V.I.P et les Londoniens sont officiellement encouragés à éviter les heures de pointe.

Du côté de la sécurité, plus de 40 000 soldats, policiers et gardes privés contribueront à une mobilisation « sans précédent en période de paix dans le pays », a déclaré David Cameron. Il faut se souvenir qu’au lendemain de l'attribution des Jeux à Londres, la ville a connu son pire attentat, qui avait fait 52 victimes, le 7 juillet 2005. « Il s'agit de Jeux Olympiques. Ils se déroulent à Londres, pas dans une ville en état de siège. Il va falloir trouver le bon équilibre », a commenté Sebastian Coe, président du Comité d'organisation 2012.

A 100 jours de l'ouverture des JO 2012, le défi est grand. L'organisation a fort à faire pour que la fête soit une réussite et que le continent européen en sorte grandi.

Partager :