Dur, dur d'être indispensable. Le Ghana aurait bien eu besoin de la fougue de Kevin-Prince Boateng pour ne pas terminer à une décevante quatrième place en Coupe d'Afrique des nations, samedi dernier. Mais le Black Star a privilégié son club, le Milan AC, qui s'en félicite certainement ce mercredi 15 février. Suite à un début de match un peu mou contre Arsenal à San Siro, c'est en effet Boateng qui a débloqué la situation dans ce huitième de finale aller de Ligue des champions. Une ouverture de Nocerino par dessus la défense des Gunners, un contrôle dans la surface du Ghanéen suivi d'une frappe soudaine et sans angle qui surprend le gardien au premier poteau, et le score est ouvert (1-0, 15e).
La suite est surtout l'affaire d'un duo redoutable constitué de Zlatan Ibrahimovic et de Robinho. Cette avance au tableau d'affichage a libéré les Milanais qui étouffent maintenant leurs adversaires. Ibrahimovic, que l'on critique un peu trop souvent pour son individualisme, n'a de cesse de montrer ses talents de passeur. Comme à la 39e minute lorsque, lancé à la limite du hors-jeu côté gauche, il délivre un amour de centre en retrait à Robinho qui reprend parfaitement aux six mètres d'une tête décroisée hors de portée de Szczesny (2-0). Avant même la pause, Zlatan est l'auteur de deux nouvelle passes presque décisives, pour Boateng et Antonioni
La grande soirée de Zlatan Ibrahimovic
L'attaquant vit une deuxième période toute aussi prolifique. Les mêmes acteurs mais pas le même scénario, le troisième but milanais voit le Suédois transmettre le cuir à Robinho sur la ligne des 16 mètres. Le Brésilien contrôle et frappe à ras de terre, plaçant le ballon au ras du poteau (3-0, 49e). Le coup est dur mais Arsenal essaie encore de s'en relever. Thierry Henry, entré en jeu à la mi-temps, lance Van Persie d'une aile de pigeon aux abords de la surface, mais la reprise en première intention du Néerlandais est déviée du bout des gants par Abbiati (65e). Un simple coup dans l'eau et ça s'arrête là. Sur l'une de ses nouvelles offensives, Ibrahimovic crochète Djourou qui le déséquilibre dans la surface. « Ibra » se fait justice d'un penalty parfaitement tiré qui clot les comptes de la soirée (4-0, 79e).
Dans le huitième de finale présenté comme le plus équilibré, avec le niveau de jeu le plus élevé, les Anglais n'ont rien su faire face aux Italiens. Arsenal subit ici la plus lourde défaite de son Histoire en Ligue des champions tandis que Milan égale sa plus large victoire à domicile et pose neuf orteils sur dix en quarts de finale. Plus tôt dans la journée (en raison du décalage horaire), les Russes du Zénit Saint-Petersbourg se sont fait un peu plus peur à domicile face aux Portugais de Benfica (3-2). La victoire leur a finalement souri, mais les deux buts encaissés sur leur terrain risquent de peser lourd pour le match retour, le 6 mars. Ce jour-là, le Milan AC se déplacera avec sérénité du côté de Londres.