Ligue des champions : OM-Arsenal, un duel de grands malades

Olympique de Marseille – Arsenal, c’est une belle affiche de Ligue des champions. En théorie. La saison passée, une rencontre entre l’OM et le plus français des clubs anglais aurait suscité beaucoup de passion. Celle du 19 octobre 2011, dans le groupe F, pose surtout une question : comment ces deux clubs ont pu tomber si bas ?

Tout a été dit ou presque sur les crises qui frappent Marseille et Arsenal, sur les mauvais choix sportifs effectués ces derniers mois par Didier Deschamps et Arsène Wenger. Les deux entraîneurs sont respectés pour leur travail, leurs résultats passés, mais leur crédit se dilapide match après non-match.

Robin Van Persie capitaine abandonné

Arsenal gagne à nouveau depuis un mois (4 victoires en 5 matches, toutes compétitions confondues) mais ses prestations sont poussives et les nouveaux venus, excepté l’Espagnol Mikel Arteta, peinent à s’imposer dans le jeu. Ce lundi, le technicien français a défendu son recrutement sur la radio RTL : « Il faut être conscient que tu ne trouves pas des Cesc Fabregas et des Samir Nasri à tous les coins de rue. Ce n'est pas pour ça que tu bâcles le recrutement. Ce sont des joueurs de grande classe, pour les retrouver, ce n'est pas évident. Fabregas, il faut voyager loin pour en trouver un... »

Actuellement, le seul crack d’Arsenal, c’est son capitaine Robin Van Persie. D’un doublé, le Néerlandais a tiré les Gunners d’un mauvais pas contre Sunderland, ce dimanche, avec une victoire 2-1. Auteur de 5 buts en 8 matches de Premier League, le « Flying Dutchman » sera la principale menace pour l’OM, au Vélodrome.

L’OM vit mieux en Ligue des champions

L’avant-centre Loïc Rémy, qui est aussi l’homme en forme du club phocéen (4 buts en 10 matches de Ligue 1), préfère se méfier de tout un groupe blessé par ses mauvais résultats : « Les Gunners connaissent une saison difficile dans leur championnat. Mais nous devons rester humbles par rapport à leur situation. La Ligue des champions est une tout autre compétition. Et les hommes d’Arsène Wenger auront à cœur de se racheter. »

Les Phocéens aussi. Le match nul 0-0 à Toulouse, samedi, n’a pas esquissé de vrai redressement. Pour le moment, les Marseillais n’ont été performants qu’en Ligue des champions avec une victoire 1-0 chez l’Olympiakos le Pirée et une autre 3-0 contre le Borussia Dortmund. Des succès qu’Arsène Wenger s’explique parfaitement : « L’OM réussit bien en Ligue des champions, certainement parce que c’est une compétition où il y a moins d’attente et qu’ils sont moins sous pression. » Pourtant, ce mercredi, l’obligation du résultat valable dans les deux camps.