Il ne s’agit pas d’affirmer que l’Olympique Lyonnais avait partie gagnée d’avance contre le Dinamo Zagreb et l’Ajax Amsterdam, ou que Trabzonspor et le CSKA Moscou n’étaient que du menu fretin pour les Lillois, mais cette semaine avait été surlignée en rouge dans les calendriers des supporters français. Avant la réception d’Arsenal par l’Olympique de Marseille, mercredi, Lyon se déplace en effet à Santiago Bernabeu pour se mesurer au Real Madrid tandis que le LOSC reçoit l’Inter Milan dans son Stadium, ce mardi 18 octobre. Soit douze trophées de Ligue des champions pour une seule soirée de football.
Higuain en haut, l'Inter Milan en bas
Si l’Histoire est riche à Madrid comme à Milan, l’actualité offre aux deux clubs des visages bien différents. Retombé dans la routine bicéphale de la Liga, le Real a gagné cinq de ses sept matchs de championnat pour 24 buts marqués et colle le leader, Barcelone, malgré la présence entre les deux géants de la surprenante équipe de Levante. José Mourinho, entraineur d’un groupe victorieux du bétis Séville (4-1) ce week-end, a même l’embarras du choix à la pointe de l’attaque entre Karim Benzema et Gonzalo Higuain. Si le Français avait la priorité en début de saison, sa blessure a laissé s’exprimer l’Argentin, qui vient d’inscrire trois triplés en quatre rencontres, club et sélection confondus.
Du côté de l’Inter Milan, on a en revanche beaucoup d’embarras mais plus beaucoup de choix. Défaits pour la quatrième fois en six matchs de championnat italien ce samedi à Catane (2-1), les auteurs du triplé championnat-coupe-Ligue des champions en 2010 (avec Mourinho aux commandes, justement) pointent à la 17e place de la Série A, en évitant la zone de relégation à la différence de buts. Devancé dans la poule B de la C1 par les Turcs de Trabzonspor, les Interistes ont manifestement du mal à se remettre du départ du Camerounais Eto’o et de ses 37 buts inscrits la saison dernière. Pour ne rien arranger, ils ne pourront pas aligner son remplaçant, Diego Forlan, contre le LOSC puisque l’Uruguayen a déjà joué en tour préliminaire de Ligue Europa avec l’Atletico Madrid et n’a donc pas pu être inscrit pour la phase de groupes.
Le LOSC veut une première victoire
Si le favori italien n’a pas de sursaut d’orgueil ce mardi, les Lillois pourraient donc en profiter pour frapper un grand coup et enfin décrocher leur première victoire en Champion’s League cette saison. Plutôt bien lancés en Ligue 1 avec une quatrième place et une victoire toute fraiche sur le terrain d’Auxerre (1-3), le champion de France en titre reste en effet sur deux matchs nuls sur le plan européen qui laissent l’impression que quatre points ont été perdus plutôt que deux points gagnés. Contre le CSKA Moscou à domicile (2-2) comme contre Trabzonspor (1-1), le LOSC a en effet mené avant de se faire rejoindre. Contre l’Inter, la mission risque à nouveau d’être difficile puisque le portier nordiste Mickaël Landreau pourrait être absent, victime d’une béquille en Bourgogne samedi.
En Espagne, l’Olympique Lyonnais partira lui avec un retard de deux points dû au match nul concédé contre l’Ajax d’Amsterdam, mais pourra au moins s’appuyer sur une solide connaissance de son adversaire. Le duel entre l’OL et le Real est en effet devenu un « classique » de la Ligue des champions. Eliminés par les Madrilènes en huitième-de-finale la saison dernière, les Lyonnais avaient sorti leurs rivaux au même niveau un an auparavant et étaient sortis vainqueurs des deux doubles confrontations en phase de groupe en 2005 et 2006 (une victoire et un nul à chaque fois). Les Gones compteront sur un Michel Bastos toujours en grande forme et auteur d’un doublé contre Nancy ce samedi (3-1) et sur un Befetimbi Gomis qui a également retrouvé le chemin des filets et marqué son 7e but en championnat cette saison après une prestation décevante avec l’équipe de France contre l’Albanie. Privé Lisandro ni Clément Grenier, Rémi Garde pourrait bien offrir à Yoann Gourcuff son grand retour en Ligue des champions, trois jours après celui en championnat.