Razak, vous êtes à Rennes depuis même pas deux mois, comment se passe votre intégration ?
Très bien, merci. Je me suis bien intégré au groupe et j’ai été super-bien accueilli par les joueurs. De toute façon, j’en connaissais quelques-uns que j’avais déjà côtoyés comme Jirès Kembo avec qui j’étais en sélection espoir français. Et puis aussi Romain Danzé, Sylvain Marveaux et également Kader Mangane avec qui j’ai joué à Lens. Cela faisait un certain temps que Rennes me suivait et il y avait déjà eu des contacts en début de saison. Mais Gervais Martel, le président de Lens, avait préféré que je reste. Et finalement, ça s’est décanté au mercato.
Quelle différence cela fait-il de passer d’un club comme Lens qui lutte pour le maintien à un club comme Rennes qui est en course pour le podium ?
C’est autre chose. C’est un autre championnat pour moi. Mais après, c’est surtout au niveau mental que ça change. On joue différemment dans une équipe qui brigue les premières places. On tente des choses que l‘on ne tenterait pas dans une équipe qui est dans la zone rouge. En revanche, pour ce qui est de l’ambiance dans le groupe, il n’y a pas une grosse différence. On reste des groupes jeunes. Donc, ça rigole bien quand même dans les deux clubs. A ce niveau là, il n’y a pas trop de différences.
Et le public ? On dit celui de Rennes pas toujours enthousiaste, contrairement à celui de Lens qui a été élu meilleur public de France à plusieurs reprises ?
Je viens juste d’arriver mais, vu les résultats actuels, le public rennais est derrière l’équipe et c'est normal. Maintenant, c’est sûr que comparé à Lens, ce n’est pas la même chose.
Comment définiriez-vous Frédéric Antonetti, votre nouvel entraîneur ?
Tout le monde le connaît : c’est un coach qui est derrière ses joueurs. Il donne toujours de la voix et je pense que c’est une bonne chose. Il a envie de nous faire progresser car nous sommes pas mal de jeunes joueurs encore dans ce groupe.
Samedi, vous allez être titulaire contre Lens. Forcément les sentiments seront un peu mitigés pour vous....
C’est sûr que ce sera un match particulier. C’est mon ancien club et j’aurai un sentiment un peu partagé. Mais je vais me donner à fond pour mes nouvelles couleurs. On est dans l’obligation de gagner et je ne vais pas leur faire de cadeau.
Votre intégration se passe à merveille pour le moment, vous êtes titulaire à tous les matchs...
Mon premier match c’est super bien passé. C’était en Coupe de France contre Cannes. On avait gagné 7-0 et j’avais donné trois passes décisives. Pour un premier match, on ne pouvait pas rêver mieux. Ensuite, j’ai mis un but à Sochaux mais on avait perdu donc ça ne compte pas vraiment... Et puis il y a eu cette victoire à Nice, un match très difficile où je marque sur pénalty.
C’est assez rare qu’un joueur à peine arrivé soit chargé des pénaltys...
C’était une décision du coach. J’étais désigné N .1 et Montaño N.2. A Toulouse, ce n’est pas moi qui ai tiré, c’est Victor Hugo (Montaño). Après, si on se sent, on y va.
Vous êtes en confiance dans cette équipe de Rennes ?
Oui, ce n’est pas la confiance qui manque. J’ai la sensation de gravir les échelons. J’aurais aimé qu’à Lens on obtienne des meilleurs résultats. Mais maintenant je suis à Rennes, une équipe qui marche mieux. Bon, c’est le foot qui veut ça... C’est sûr qu’avoir connu la descente avec Lens m’a peut-être fait prendre un petit peu de retard mais je pense pouvoir me rattraper avec Rennes.
Qu’est-ce que vous aimeriez améliorer le plus dans votre jeu, la régularité ?
Surtout marquer des buts. C’est surtout ça l’important pour un attaquant. Après, oui, être plus régulier et plus décisif. A Rennes on travaille comme dans la plupart des clubs: les spécifiques-attaquants, la relation milieu-attaquant. Après, c’est le grain de folie ou le talent qui font la différence. En fait, c’est un tout.
Vous avez une préférence au niveau du poste en attaque ?
Moi, je suis un joueur assez polyvalent. Je peux jouer à gauche, à droite et aussi dans l’axe même si, dans l’axe, je n’ai pas trop joué jusqu’à présent. Je sais que le coach croit en moi au poste d’attaquant axial. C’est sûr que, pour moi, c’est un avantage de pouvoir évoluer aux trois postes. Maintenant, ma préférence, ce serait plutôt le côté gauche mais je suis près à jouer n’importe où, du moment que je peux jouer.
Au vu du calendrier, vous avez la sensation d’arriver à un moment charnière de la saison avec Rennes ?
Tous les matchs sont importants mais c’est vrai qu’après Lens, nous allons jouer à Montpellier puis recevoir Lyon et aller à Marseille... Pour être en haut à la fin de la saison, il faut faire des séries. Nous venons d’aligner trois victoires consécutives. On va essayer de continuer comme ça et on fera les comptes à la fin.