Le Spartak n’avait jamais battu un club français à Moscou et la série noire s’est poursuivie mardi soir 23 novembre pour le club le plus populaire de la capitale russe. Malchanceux à domicile le 15 septembre quand les Moscovites l’avaient emporté 1-0 au Stade Vélodrome, l’Olympique de Marseille a parfaitement su tirer parti des situations favorables dans cette rencontre décisive pour finalement s’imposer 3-0. Avant même le dernier match du groupe F contre Chelsea, l’OM est en 1/8e de finale de la Ligue des champions, une première depuis 1993.
Au coup d’envoi, donné par - 2° de température, le forfait sur blessure de Gignac était confirmé et Brandao était titulaire au sein d’une équipe tournée vers l’avant avec quatre autres joueurs à vocation offensive autour du Brésilien : André Ayew, Lucho, Loïc Rémy et Mathieu Valbuena. Dès la 1ere minute, ce dernier se créait une grosse occasion à la suite d’un coup franc de la gauche frappé par Lucho mais le tir enroulé du petit Marseillais frôlait le poteau droit de Dikan. A l’aise sur la pelouse synthétique, les Marseillais réalisaient une bonne entame face à des Moscovites fébriles dès le coup d’envoi.
Valbuena à point nommé
Au bout d’un quart d’heure de jeu, la maîtrise était toujours marseillaise et c’est logiquement que les champions de France ouvraient la marque. Sur la droite, Loïc Rémy adressait un long centre en cloche repris instantanément du gauche par Gabriel Heinze pour Valbuena qui contrôlait dos au but et se retournait pour placer le ballon hors de portée de Dikan (18e). 1-0, c’était très bien parti pour l’OM. L’ouverture du score marseillaise aurait pu engendrer une révolte dans les rangs du Spartak mais les hommes de Valery Karpine ne jouaient que par à-coups face à un bloc marseillais bien organisé.
Passé la demi-heure de jeu cependant, les Russes se faisaient nettement plus pressants par l’intermédiaire du trio McGeady-Ibson-Kombarov. Cesar Azpilicueta aurait même pu être sanctionné d’un pénalty pour une faute sur Dimitri Kombarov dans la surface mais l’arbitre laissait le jeu se poursuivre (37e). Il était quand même grand temps que la mi-temps arrive pour l’OM car Steve Mandanda était obligé de se détendre pour empêcher du bout des doigts Ibson et Welliton d’égaliser après un centre parfait de Makeyev (45e).
La réussite de Rémy
Au retour des vestiaires, le jeu devenait équilibré avec des Russes sentant l’égalisation possible et les Marseillais à l’affût de ballons de contres pour inscrire un deuxième but pratiquement synonyme de qualification. La réussite leur souriait très vite lorsque Loïc Rémy héritait d’un ballon de Brandao à l’entrée de la surface. L’ex-Niçois transformait alors un contrôle manqué en sombrero aux dépens de Stranzl et son tir du gauche faisait mouche avec l’aide du poteau, Marseille menait 2-0 et touchait au but (54e). Dès lors, Mandanda et ses coéquipiers n’avaient plus qu’à gérer face à une équipe du Spartak découragée et qui se retrouvait à dix après l’expulsion de Welliton pour un coup sur Souleymane Diawara (64e).
Brandao enfonçait le clou et portait la marque à 3-0 d’un tir de 20 m après un ballon récupéré par Ayew (68e) et les vingt dernières minutes étaient un calvaire pour des Russes complètement démobilisés. Cette année, c’est bien l’OM qui verra les huitièmes de finale de la Ligue des champions, un objectif fixé dès le début de saison mais qui semblait fort compromis fin septembre après les défaites contre le Spartak et Chelsea. Statistiquement, un club n’a que 10 pour cent de chances de se qualifier pour les 1/8e de finale après avoir perdu ses deux premiers matchs en Ligue des champions. C’est dire si cet OM-là revient de loin.