Sept matches disputés en Ligue 1, un but marqué, une passe décisive délivrée, vingt-huit tirs tentés dont onze cadrés. Les statistiques d’André-Pierre Gignac ne sont pas dignes de l’avant-centre titulaire d’un champion de France. Arrivé cet été à la toute fin du Mercato, l’ex-Toulousain peine à s’imposer à l’OM.
Pour autant, son entraîneur Didier Deschamps, n’était pas inquiet avant la rencontre de Ligue des champions face à Zilina : « Ce n'est pas facile, la pression est énorme sur lui, l'attente est très importante, d'autant plus au Vélodrome. Mais c'est un joueur encore jeune, qui a toutes les qualités. Il a beaucoup moins d'espaces qu'à Toulouse, qui jouait avec un bloc bas, et où il pouvait se déplacer sur toute la largeur du terrain. Là, comme nous sommes plus dans la moitié adverse, il a forcément des petites choses à modifier dans ses déplacements. »
Un avant-centre classique
Les propos de Deschamps se vérifient face au club slovaque. Alors que le Gambien Momodou Ceesay aurait du obtenir un penalty sur une faute de Souleymane Diawara, Gignac met le gardien adverse à contribution avec un tir tendu à ras-de-terre (4e). L’attaquant international persiste avec une frappe enroulée sortie par Dubravka (13e) et une autre repoussée par un défenseur (31e).
André-Pierre Gignac se comporte comme un avant-centre et dézone peu, mais à bon escient. Le joueur centre depuis la droite mais personne n’est au point de penalty (8e), il remet en retrait du talon pour Mathieu Valbuena dont la volée est trop haute (10e), offre un une-deux pour Taye Taiwo (33e) et renvoie désespérément de la tête un ballon qui filait en sortie de but mais Brandao n’exploite pas l’offrande. (45e+1).
André-Pierre Gignac fait preuve, enfin, de maladresse balle au pied en ratant deux débordements (1ère et 33e) et un d'un manque de flair sur les coups de pied arrêtés. En une mi-temps, l’OM s’est procuré onze corners sans en avoir exploité un seul.
Brandao et Gignac sifflés
Il faut attendre le douzième dès la reprise et une faute de main de Dubravka sur un coup de tête de Diawara pour que les Phocéens débloquent le compteur : 1-0 (49e).
Gignac était absent sur cette action. L’ancien Lorientais a permuté avec Brandao qui a pris l’axe. Le rendement du Brésilien est aussi remis en cause par le public marseillais. Les deux joueurs ne ménagent pourtant pas leurs efforts offensivement et ne négligent pas le repli défensif. A la 60e minute, c’est Gignac qui dégage le ballon de la tête sur le cinquième corner de Zilina.
Son investissement n’est pas en cause. Mais son efficacité face au but et dans la conservation du ballon ne sont pas au rendez-vous (trois tirs tentés en tout et moins d’une passe sur deux réussie en moyenne). Mais est-ce bien le problème d’un seul homme ? L’OM s’impose en effet par la plus petite des marges après avoir eu quelques frayeurs (demi-volée de Majtan repoussée par Mandanda à la 63e). Brandao et Gignac sont sortis sous les sifflets avant que les quolibets ne visent timidement tous les Olympiens au coup de sifflet final.
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