Il y a bien eu des meneurs et des suiveurs durant la grève des joueurs de l’équipe de France de football, le 20 juin dernier en Afrique du Sud. Ce mouvement de protestation en pleine Coupe du monde 2010, avant Afrique du Sud-France, avait sérieusement secoué le football français. Au point qu’une commission d’information avait été dressée hâtivement pour établir les degrés de responsabilité dans cette affaire.
Après plusieurs jours de consultations, cette commission a présenté son rapport, ce 6 août, au Conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF). Elle a pointé l’implication de cinq joueurs en particulier : Nicolas Anelka, exclu pour ses insultes envers Raymond Domenech l’ex-sélectionneur des Bleus, Patrice Evra, capitaine, Franck Ribéry, vice-capitaine, Eric Abidal et Jérémy Toulalan.
Des sanctions le 17 août ?
Contrairement aux annonces de plusieurs internationaux dont Evra, Abidal, Toulalan et Anelka, tous les Bleus n’auraient donc pas eu le même rôle dans cette débâcle, Abidal étant pointé du doigt pour avoir refusé de jouer le dernier match face au Bafana bafana et Toulalan, pour avoir fait rédiger un communiqué expliquant la mutinerie des joueurs. Résultat : la FFF a décidé de déférer les cinq concernés devant sa commission de discipline alors qu’on s’acheminait vers une punition collective et symbolique.
Laurent Blanc, le nouveau sélectionneur de l’équipe de France, avait en effet pris les devants en excluant les 23 mondialistes de sa liste pour le match amical en Norvège, le 11 août prochain. Ce dernier avait toutefois prévenu que tout excès de sévérité serait néfaste aux performances des Tricolores durant les éliminatoires de l’Euro 2012. « C'est une décision qui trouve un équilibre entre l'intérêt disciplinaire, ne pas laisser passer un geste inqualifiable, et ménager l'intérêt de l'équipe de France », a répondu Laurent Davenas, membre de la mission d'information et avocat général près la Cour de cassation. La commission de discipline de la FFF se réunira le 17 août prochain et définira si des sanctions supplémentaires doivent être prises.