La grève des joueurs de l’équipe de France, effectuée en pleine Coupe du monde 2010, va être décortiquée. C’est la Fédération française de football (FFF) qui l’a annoncé ce 16 juillet par le biais d’un communiqué. Le président démissionnaire de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, a présenté les grandes lignes d’une commission d’enquête dont les conclusions devraient être connues « la deuxième quinzaine d'août, avant le début du cycle des matches de qualification pour l'Euro 2012 ».
Dans ce communiqué, Jean-Pierre Escalettes évoque les « événements du dimanche 20 juin » et les auditions à mener pour établir les diverses responsabilités dans ce fiasco. Cette commission sera composée de Laurent Davenas (avocat général à la Cour de Cassation), Jacques Riolacci (ancien président de la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel) et Patrick Braouezec (président de la Fondation du Football et député de Seine-Saint-Denis). « Ces trois personnalités disposeront de toute latitude pour entendre, à leur initiative, ceux des membres de la délégation officielle, du staff et des joueurs de l'équipe de France dont le témoignage leur paraîtra indispensable », a précisé Jean-Pierre Escalettes.
Cette décision intervient alors que Nicolas Anelka, dont l’exclusion du groupe tricolore avait provoqué la grève des joueurs, s’est épanché dans le quotidien France Soir. L’attaquant Chelsea y a expliqué que ses insultes envers l’ex-sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique résultaient d'un climat délétère : « Si ce n'était pas par moi que tout s'était précipité, cela serait arrivé par quelqu'un d'autre. Ça devait exploser. » Puis, Nicolas Anelka a loué le courage de son coéquipier, Jérémy Toulalan, l’un des meneurs déclarés de la fronde. Ce dernier devrait être un des auditeurs clés entendus par la commission mise en place.