Nicolas Anelka renvoyé de l’équipe de France

Nicolas Anelka a été renvoyé de l’équipe de France, ce samedi 19 juin. L’attaquant des Bleus va quitter l’Afrique du Sud dans la soirée, a annoncé la Fédération française de football. Anelka a insulté le sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps du match perdu 2-0 face au Mexique et a refusé de s’excuser. Il dément toutefois avoir tenu les propos injurieux rapportés par le quotidien L'Equipe.

Sortie pathétique pour Nicolas Anelka. L’attaquant va suivre la fin de sa première Coupe du monde loin de l’Afrique du Sud. Ce samedi 19 juin, Nicolas Anelka a été renvoyé de l’équipe de France par la Fédération française de football (FFF).

Le joueur de Chelsea (Angleterre) a insulté le sélectionneur de l’équipe de France, Raymond Domenech, à la mi-temps du match perdu 2-0 face au Mexique, ce 17 juin, au premier tour du Mondial 2010. Nicolas Anelka n’a pas supporté les critiques de Raymond Domenech sur son jeu et l’a injurié dans les vestiaires. L’entraîneur a alors fait entrer André-Pierre Gignac à sa place.

Anelka refuse de s’excuser, Evra le défend

L’information diffusée ce 19 juin par le quotidien sportif L’Equipe n’avait donné lieu à aucun démenti de la part de la FFF. Elle l’a au contraire confirmée par communiqué dans la soirée : « Les propos tenus par Nicolas Anelka à l'encontre du sélectionneur national, Raymond Domenech, sont totalement inacceptables pour la FFF, le football français et les valeurs qu'ils défendent. […] Devant le refus du joueur de se livrer à des excuses publiques, (la FFF) a pris la décision en plein accord avec le sélectionneur et les membres de la délégation officielle présents à Knysna d'exclure Nicolas Anelka du groupe. Ce dernier quittera dès ce soir le camp de base de l'Equipe de France. »

Nicolas Anelka a démenti, en partie, les accusations sur le site de France Soir : « Je tiens à préciser que les mots qui sont sortis dans la presse ne sont pas mes mots. (...) J’ai eu certes une discussion houleuse avec le sélectionneur mais elle s’est déroulée dans le secret du vestiaire, entre le coach et moi, devant mes partenaires et le staff. Cela n’aurait jamais dû sortir du vestiaire. Je ne sais pas à qui cela peut faire du bien de répandre de telle choses mais certainement pas aux Bleus. Mon but n’a jamais été de déstabiliser l’équipe de France, une institution que je respecte. »

En conférence de presse, Patrice Evra, capitaine des Bleus, a regretté le départ d'Anelka, et s'est montré en colère contre la gorge profonde de la délégation française : « Je suis très mal et Nicolas aussi. Il s'est passé quelque chose dans les vestiaires mais ce ne sont pas exactement les mots parus dans la presse. [...] Le problème de l'équipe de France n'est pas Anelka, mais le traître qui est parmi nous. Il faut éliminer ce traître du groupe (...) Cela vient de quelqu'un qui est dans le groupe et qui veut du mal à l'équipe de France. » Aucune sanction ne semblait prévue envers l'intéressé avant la parution des propos évoqués dans L'Equipe. Jean-Pierre Escalettes a, en effet, expliqué que la scène ne s'était pas exactement passée telle que l'avait rapporté le quotidien sportif.

Anelka – Domenech : une histoire compliquée

A 31 ans, le natif de Versailles disputait sa première Coupe du monde après avoir manqué celles de 1998, 2002 et 2006. A chaque fois, le joueur formé au Paris-SG avait été écarté par choix sportifs. Malgré une bonne entente avec les joueurs champions du monde en 1998, l’histoire de Nicolas Anelka en bleu n’a jamais été simple. En 2002, il s’en était pris à Jacques Santini, prédécesseur de Domenech, après avoir été rappelé pour un match amical face à la Serbie. Anelka n’avait pas apprécié d’être considéré comme un joueur de secours et avait déclaré : « Je n’ai pas besoin de l’équipe de France. Qu’il (Santini) s’agenouille devant moi, s’excuse d’abord, et après, je réfléchirai. »

Avec Raymond Domenech, la tension a toujours été vive. Lorsque l’ex-entraîneur des Espoirs prend en main l’équipe A, Nicolas Anelka assure faire partie d’une liste noire d'éléments à ne pas convoquer. C’est pourtant sous la houlette de Domenech qu’Anelka gagne ses galons tricolores. Malgré des critiques ouvertes sur le jeu des Bleus, après une défaite face à l’Espagne, le sélectionneur maintient sa confiance à l’ex-joueur d’Arsenal, Liverpool, Manchester City et Bolton. Il lui confie le poste d’avant-centre titulaire.

Mais que ce soit en préparation ou durant le Mondial 2010, Nicolas Anelka ne respecte pas les consignes tactiques, s’entête à évoluer dans une position plus reculée, provoquant la colère de Raymond Domenech et de ses partenaires. Le compteur de Nicolas Anelka en bleu, sauf miracle, devrait rester bloqué à 71 sélections, 14 buts, et beaucoup de brouilles.

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