L'équipe de France refuse de s'entraîner en soutien à Anelka

Le psychodrame de l’équipe de France de foot en Afrique du Sud se poursuit. Nouveau rebondissement ce dimanche 20 juin 2010 au lendemain de l’exclusion de Nicolas Anelka. Pour protester contre cette décision, les joueurs ont refusé de s’entraîner cet après-midi. L’épilogue de ce drôle de feuilleton n’est pas connu. Les joueurs se sont mis en grève. Ils l’ont annoncé dans un communiqué lu par Raymond Domenech lui-même.

Avec l’un de nos envoyés spéciaux en Afrique du Sud, Christophe Diremszian 

Ce communiqué a été lu devant la presse après une quarantaine de minutes de discussions entre Raymond Domenech et les joueurs. Ils étaient déjà tous remontés dans leur bus garé près de la pelouse d’entraînement après avoir passé une petit quart d’heure à signer des autographes, et seulement des autographes, au public venu les voir.

Les joueurs avaient décidé de faire grève afin de protester contre l’exclusion de Nicolas Anelka pour ses propos injurieux envers Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique. « Exclusion, estiment-ils, prononcée sans les avoir consultés et sans avoir laissé au joueur la possibilité de s’exprimer lui-même ». 

Le mouvement, semble-t-il, a surpris l’encadrement. Un premier incident a d’ailleurs éclaté alors que les joueurs signaient des autographes. Le capitaine Patrice Evra et le préparateur physique Robert Duverne ont eu une sérieuse altercation sur le terrain, obligeant même Raymond Domenech en personne à venir les séparer.

Puis au moment où les joueurs remontaient dans le bus pour observer ce mouvement, Jean-Louis Valentin, le directeur délégué auprès des équipes de France, furieux du geste annoncé de l’équipe, a quitté précipitamment la pelouse et a annoncé dans la foulée qu’il allait démissionner de ses fonctions.

Une première réaction de la Fédération a été annoncée ce soir par le biais d’un autre communiqué : « Elle prend acte, dit la Fédération, avec consternation, de ce mouvement qualifié d’inacceptable » et annonce « la convocation d’un Conseil fédéral dès la fin du parcours des Bleus dans ce Mondial ».

 

 

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