Brésil-Chili, le goût de l’Amérique

Sept équipes américaines sont présentes en 8e de finale du Mondial. Deux d’entre elles – le Brésil et le Chili – s’affrontent ce lundi soir à l’Ellis Park de Johannesburg (18h30 TU). Si les Brésiliens enregistrent la rentrée de Kaka, leurs adversaires devront faire avec une défense remaniée.

De notre envoyé spécial à Johannesburg,

On attendait l’Afrique, ce fut l’Amérique. Avec sept représentants en 8e finale sur huit engagés initialement – seul le Honduras n’a pas franchi le premier tour –, les Amériques (du Sud comme du Nord) sont pour l’heure les grands vainqueurs de cette Coupe du monde 2010. Après l’Argentine et le Mexique, dimanche, c’est au tour du Brésil et du Chili de s’affronter, ce lundi à l'Ellis Park de Johannesburg, dans un duel fratricide.

Entre les deux équipes qui ont terminé en tête des éliminatoires sud-américaines (le Chili deuxième, à un point du Brésil), la balance ne penche pas pour la Roja. Dans l’histoire, les Chiliens ne l’ont emporté que six fois en 64 confrontations. Un de ces rares succès – 3-0 en septembre 2008, lors de la phase éliminatoire – donne toutefois de l’espoir aux hommes du sélectionneur Marcelo Bielsa… et des craintes aux Brésiliens : « Il va falloir faire très attention au jeu en contre des Chiliens. C’est une équipe qui préfère attaquer que défendre, une équipe qui sait jouer », confesse le milieu de terrain brésilien Gilberto Silva.

Le Chili sans défense… mais avec un Bafana

Si le Chili a des atouts pour attaquer, sa défense se présentera décimée à l’Ellis Park. Le dernier match de poule face à l’Espagne a laissé des traces : les défenseurs centraux Waldo Ponce et Gary Medel seront suspendus, tout comme le milieu de terrain Marco Estrada, expulsé contre les Espagnols. L’adversaire du jour ne méconnaît pas ces difficultés. « La clé, c’est de jouer très vite, à une touche de balle, pour déstabiliser et surprendre la défense chilienne », confie l’attaquant brésilien Robinho.

Dans le contexte sud-africain, le Chili bénéficiera toutefois d’un atout original : Mark González. Né à Durban en 1984, où son père Raul González jouait pour les Bush Bucks après avoir porté les couleurs des Moroka Swallows de Soweto, le milieu de terrain chilien a vécu dix ans en Afrique du Sud, où il compte encore de nombreux amis. Le public de l’Ellis Park pourrait lui apporter un vibrant soutien.

Cet appui sera-t-il suffisant face à un Brésil qui enregistre la rentrée de Kaka, de retour de suspension ? Rien n’est moins sûr. Le quintuple champion du monde assume son rôle de favori et se tient prêt à mener une rude bataille. « A partir de maintenant, chaque match est comme une finale », note Gilberto Silva. Une finale Brésil-Chili ? Oui, comme pourrait l’être un Brésil-Uruguay en demi… Quand on vous dit que ce Mondial sud-africain est celui de l’Amérique !
 

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