Les ministres de l'Environnement ont peu à peu progressé au cours de la nuit vers un accord par lequel les Etats s'engageraient à ouvrir des négociations sur un nouveau régime de réductions obligatoires des émissions de gaz à effet de serre. Si les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre ne se rallient pas au plan européen, la réunion qui s'est tenue pendant deux semaines sous l'égide de l'ONU risque d'échouer. Un désastre, selon le commissaire européen au Changement climatique, Connie Hedegaard.
Le Brésil et l'Afrique du Sud, dont les économies en pleine croissance contribuent fortement à la pollution mondiale, se sont déclarés en faveur de réductions des émissions de gaz à effet de serre. Un bon point, selon Connie Hedegaard car « le temps presse vraiment maintenant (...). Le succès ou l'échec de Durban ne dépend que d'un petit nombre de pays qui n'ont pas encore affirmé leur engagement à la feuille de route [de l'UE] et au contenu significatif qui devra être le sien », », a-t-elle estimé au terme des entretiens de jeudi qui se sont poursuivis très tard dans la nuit.
Durant la conférence, un groupe de 48 des pays les moins développés a annoncé soutenir le projet européen, rejoignant ainsi les pays africains et l'alliance de 43 petits Etats insulaires, l'Aosis. « Nous n'avons jamais vu des négociations climatiques progresser sans alliance entre les pays développés et en développement », a souligné Alden Meyer, de l'Union of Concerned Scientists. Par ailleurs, le Japon a dit partager « des bases communes » avec l'Union européenne, et plusieurs autres pays développés, dont le Canada, ont manifesté leur soutien.
- L'Union européenne vise pour 2015 un nouveau traité climatique mondial pourvu d'objectifs contraignants en termes de baisses des émissions. L'objectif d'entrée en vigueur est 2020.
- Au cours du mois dernier, trois rapports publiés par l'Onu ont à nouveau mis en évidence la corrélation entre les émissions de gaz à effet de serre et l'intensification des inondations, des vagues de sécheresse et de la hausse du niveau des mers.
La question du financement des aides à verser aux pays les plus pauvres pour se protéger des conséquences du réchauffement est le second point essentiel de la conférence ...