Climat: la concentration des gaz à effet de serre est repartie à la hausse

Le 7e rapport annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) annonce une concentration record des gaz à effet de serre en 2010, une augmentation qui aura des répercussions sur le réchauffement climatique. Le sujet sera au centre des débats lors de la prochaine Conférence de l’ONU sur le climat, qui se tiendra à partir du 28 novembre à Durban, en Afrique du Sud.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié, lundi 21 novembre, son 7e rapport sur les gaz à effet de serre et il n’est guère encourageant. D’après les observatoires répartis dans plus de 50 pays, le bilan est mauvais. Il y a eu, en 2010, une concentration record de gaz à effet de serre dans l'atmosphère : 2,3 ppm (parties par million) contre 2,0 ppm lors de la précédente décennie et 1,15 ppm en moyenne dans les années 1990.

Sur le long terme, il y a désormais près de 40% de dioxyde de carbone et 158% de méthane en plus dans l’atmosphère qu'au début de l'ère industrielle, dans les années 1750. Pour l'OMM, ces gaz - qui captent une partie du rayonnement solaire - ont été responsables à 29% de ce que l'on appelle le « forçage radiatif ». Cela signifie que, sans ces gaz, la Terre retiendrait un tiers de rayons solaires en moins.

Conséquences sur le climat

Ces chiffres significatifs ont évidemment des conséquences directes sur le réchauffement climatique. Deux ans après le sommet de Copenhague sur le climat qui s’était achevé dans la confusion en 2009, les discussions vont reprendre la semaine prochaine à l’occasion de la conférence organisée sous l’égide de l’ONU à Durban, en Afrique du Sud (du 28 novembre au 9 décembre).

Le but des scientifiques est de limiter le réchauffement moyen de la Terre à 2 degrés afin d’atténuer l’impact du changement climatique. Mais certains craignent déjà que ce chiffre ne puisse pas être tenu et évoquent une possible hausse de 4 degrés d’ici à la fin du siècle. Une telle hausse de température aurait des conséquences catastrophiques pour l’équilibre planétaire.

Pour maintenir le cap, les Européens aimeraient fixer aux autres pays un « cadre contraignant » qui pourrait être entériné en 2015 et appliqué en 2020. La tâche s’annonce rude cependant car il faudra notamment convaincre les Etats-Unis, la Chine et certains grands pays émergents de réduire de façon significative leurs émissions de gaz. « Même si l’on arrêtait ces émissions du jour au lendemain, les gaz déjà présents dans l’atmosphère continueraient à perturber l’équilibre climatique pendant plusieurs décennies », rappelle un expert de l’OMM. C’est dire si le ...climat n’est pas franchement à l’optimisme.

Partager :