Avec la prise du centre de commandement des opérations, le groupe Etat islamique contrôle désormais tous les postes de sécurité de Ramadi, selon un lieutenant-colonel de l'armée irakienne. L'armée, la police, les unités antiterroristes, leurs alliés des tribus locales, toutes les forces qui étaient dans le QG ainsi que celles du commissariat voisin se sont retirées de la ville, a-t-il expliqué. Elles ont pris la direction de l'autoroute vers l'ouest, a précisé un colonel de police.
Le porte-parole et conseiller du gouverneur de la province d'al-Anbar l'a confirmé : de nombreux membres des forces de sécurité ont été tués et blessés dans l'assaut. Mais selon lui, et contrairement à ce qu’affirme le groupe Etat islamique, Ramadi n'est pas tombée et des combats se poursuivent dans certains quartiers. Ce dimanche soir, le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a ordonné à ses troupes de lutter contre les combattants islamistes.
La province d'al-Anbar à l'ouest de Bagdad est en rébellion depuis janvier 2014. Elle est aujourd'hui largement contrôlée par l'organisation Etat islamique. Début avril, le gouvernement irakien avait lancé une campagne de reconquête de la province pour la libérer de l'emprise du groupe jihadiste, en tentant de rallier à lui les tribus sunnites. Si Ramadi tombait aux mains des jihadistes, ce serait la seconde ville irakienne d'envergure avec Mossoul à voir flotter la bannière noire.