Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat
Les dirigeants politiques sunnites avaient tous été clairs : il faut qu’al-Anbar soit libérée par les tribus locales et l‘armée irakienne. Mais pas de milices chiites. Sur place, elles ont tué des civils ou brûlé des maisons notamment lors de la reprise de la ville de Tikrit.
Les Soldats de l’imam, une milice chiite, auraient aimé eux « libérer » al-Anbar. Ils combattent depuis dix mois et veulent terminer leur mission, disent-ils. Ils sont stationnés autour de Tikrit justement. Jafar al-Batat, commandant de section, comme ces hommes, qualifie les accusations de crimes de guerre de complot de l’étranger contre la mobilisation populaire. « Je ne crois pas qu’ils puissent reprendre al-Anbar à l’Etat islamique sans la mobilisation populaire. Et en temps de guerre, vous devez vous attendre à ce qu’il y ait des maisons brûlées et des civils tués », justifie-t-il.
Le conseil provincial d'al-Anbar a fini par appeler ce weekend la mobilisation populaire à la rescousse. Celle-ci dépend du Premier ministre. La mobilisation populaire c'est 80 000 hommes ; l'armée irakienne aujourd'hui c'est aussi 80 000 hommes.
La raffinerie de Baïdji reprise
Les forces armées irakiennes ont repris le contrôle de la majeure partie du complexe de la raffinerie de Baïdji, la plus grande d'Irak, après l'offensive lancée cette semaine par les jihadistes de l'organisation Etat islamique, ont déclaré samedi des responsables des services de sécurité.