État islamique: le destin des 11 combattants français renvoyés de Turquie

Le renvoi de combattants étrangers du groupe État islamique de la Turquie à la France se fera dans le cadre d’un protocole signé entre Paris et Ankara.

Onze combattants étrangers du groupe État islamique actuellement en Turquie, majoritairement des femmes, vont être renvoyés en France. Cette opération fait suite au renvoi de plusieurs jihadistes d’autres nationalités. Elle aura lieu dans le cadre du protocole Cazeneuve, négocié avec la Turquie en 2014, et qui permet à la France de prendre en charge ces combattants, qui seront arrêtés dès leur sortie de l'avion.

« Ils sont placés immédiatement en garde à vue auprès de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure, NDLR) pour interrogatoire. Ensuite, le dossier qui les accompagne est examiné de très près. Puis la DGSI essaie de voir s’il y a matière à les présenter à un juge d’instruction pour qu’ils soient mis en examen, voire en détention, en fonction des faits qui leur sont reprochés », explique le directeur adjoint du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), Alain Rodier.

Mineurs étrangers

Si la procédure est assez similaire pour les hommes et les femmes majeurs, pour les mineurs, la situation est plus délicate. Lorsqu’il s’agit d’un enfant, la procédure tend plus à les réinsérer dans la société française, comme l’explique le spécialiste du renseignement.

« Pour les mineurs, c’est différent. Ils ne sont pas lâchés dans la nature. Ils sont remis aux organismes spécialisés qui doivent s’occuper de leur dossier. D’abord, de vérification d’identité, de savoir vraiment qui sont leurs parents, voire les grands parents qui sont en France, de façon à gérer au mieux leur avenir sur le territoire français », détaille M. Rodier.

Cette opération de renvoi menée par Ankara fait suite à une offensive menée par l’armée turque dans le nord-est syrien.

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