Difficile de dire dans quelles conditions ces familles de jihadistes ont pu fuir. Ici, en France, la mère d’une de ces jihadistes affirme avoir échangé avec sa fille détenue jusque-là au camp d'Aïn Issa, au nord de Raqqa. Elle accuse les autorités kurdes de les avoir sciemment libérées. Son témoignage est recueilli par nos collègues de Radio France.
Quelle version accréditer ? Les Kurdes ont-ils réellement libéré ces jihadistes, dans une tentative désespérée d'attirer l’attention et d’obtenir une aide internationale après avoir été abandonnés par Washington ? La question reste sans réponse pour le moment.
C'est la version que semble accréditer le président américain. « Les Kurdes pourraient être en train d'en relâcher quelques-uns pour nous forcer à nous impliquer », a tweeté le président américain. Donald Trump a assuré que ces jihadistes pouvaient être « facilement recapturés par la Turquie ou les pays européens d'où beaucoup sont originaires, mais ils doivent agir vite », ajoute t-il.
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Ce qui est certain, c’est que depuis des mois, les Kurdes implorent les pays occidentaux de rapatrier leurs ressortissants jihadistes, de peur qu’ils ne parviennent à s’échapper en cas d’offensive turque. C’est ce qu'il se passe en ce moment.
Autre interrogation, que fera le régime de Damas de tous ces jihadistes occidentaux présents dans le nord-est syrien ? Les forces de Bachar al-Assad se déploient en ce moment même dans cette région pour protéger leur territoire, à la suite d’un accord conclu avec les Kurdes.
Les autorités semi-autonomes du Kurdistan syrien ont pactisé avec Damas. Seul choix qui s’offrait à elles pour protéger les civils bombardés par la Turquie.
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