La Ghouta orientale est désormais coupée en deux. Les forces gouvernementales ont pris position dans une bande du nord au sud. Un convoi d'aide humanitaire que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) prévoyait d'acheminer ce jeudi n'a pas pu atteindre la poche rebelle. Lundi, un premier convoi humanitaire avait pu commencer une distribution d'aides sans pouvoir livrer tout son chargement en raison des bombardements.
Le calvaire continue donc pour les 400 000 habitants de la Ghouta Orientale. Plus de 1 000 civils ont été tués depuis l’intensification des combats mi-février. Plusieurs cas de suffocation ont été rapportés. Selon un militant de l’opposition syrienne interrogé par RFI, le régime syrien a de nouveau utilisé des armes chimiques et des armes prohibées contre les habitants de la Ghouta.
Un rapport de la commission d'enquête de l'ONU sur les crimes de guerre publié à Genève accuse le régime de Bachar el-Assad d'avoir eu recours à des armes chimiques, notamment dans ce secteur de la Ghouta orientale. Invité de la chaîne CNews ce matin, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a promis une réponse en cas d'utilisation avérée d'armes chimiques.
La communauté internationale, elle, reste impuissante face au désastre, incapable d'imposer une trêve durable. La Russie, alliée du régime syrien, a bien décrété une pause humanitaire de 5 heures par jour, mais elle n'est pas respectée.