L’Elysée assure qu’il y a chez Emmanuel Macron « beaucoup de préoccupation et beaucoup d'action » tout en énumérant les appels téléphoniques du président français pour parler de la Syrie avec le secrétaire général de l'ONU, avec Donald Trump ou avec les dirigeants russe, iranien et turc.
A chaque fois le président français a demandé l'acceptation « claire et nette » par le régime de Damas de la résolution 2401 du Conseil de sécurité de l'ONU qui exige un cessez-le-feu dans la Ghouta orientale. Un « vrai cessez-le-feu » souligne-t-on à l'Elysée où l'on juge « insuffisante » la trêve de cinq heures par jour imposée par la Russie. Paris demande un accès humanitaire, des évacuations médicales et un mécanisme de surveillance.
« Nous n'allons pas relâcher la pression » dit-on dans l'entourage du président français. La stratégie française consiste à s'adresser sans relâche à tous ceux qui peuvent avoir de l'influence sur le terrain à commencer par les alliés russes et iraniens de Bachar el-Assad.
Mais la France, elle, manque cruellement de leviers dans la crise syrienne, et le fossé est manifeste entre ses déclarations et la capacité réelle de Paris à se faire entendre.