Des déploiements massifs des forces de l'ordre n'y font rien. Dans la province de Souleimaniye, des protestataires ont encore mis le feu aux sièges du parti Goran et de deux autres formations plus modestes : le Parti social-démocrate et le Parti communiste du Kurdistan. Les manifestants reprochent aux partis politiques leur corruption.
Face à cette crise sans précédent, le parti Goran, qui compte 10 ministres, et celui du Groupe islamique, qui compte, lui, deux ministres, ont annoncé leur retrait du gouvernement régional qui compte 21 membres. Depuis le début des émeutes, lundi dernier, pas moins de 15 sièges de partis politiques ont été incendiés et une mairie a connu le même sort.
Le Kurdistan frappé par une crise économique
Cette colère contre les partis politiques est née après la tentative ratée des responsables kurdes d'organiser un référendum d'autodétermination. Un référendum annulé par le pouvoir central de Bagdad. L'armée irakienne, depuis, a repris plusieurs zones occupées de fait par les Kurdes. Les revenus ont dramatiquement baissé et une véritable crise économique frappe depuis le Kurdistan.
Les autorités centrales font en fait ce pari : il vaut mieux négocier le statut futur de la région avec un Kurdistan exsangue qu'avec un Kurdistan fort.