Exécutions de masses en Irak: l'ONU réclame un moratoire

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme demande à l'Irak un moratoire immédiat sur l'application de la peine de mort dans ce pays. Une demande formulée au lendemain de l'exécution de 38 personnes. Les condamnés à mort avaient été reconnus coupables d'appartenance aux groupes jihadistes Etat islamique et Al-Qaïda.

Les pendaisons ont eu lieu jeudi à la prison de Nassiriya dans le sud de l'Irak. Selon les autorités du pays, les 38 condamnés à mort étaient des ressortissants irakiens, et l'un d'entre eux possédait aussi la nationalité suédoise.

Ce n'est pas la première fois que des exécutions de masse sont ainsi organisées. Le 25 septembre dernier, 42 personnes ont été pendues dans la même prison après avoir été condamnées pour terrorisme.

A Genève ce vendredi, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU se dit « profondément choqué et atterré ». Selon la porte-parole de l'organisation, il est peu probable que les personnes exécutées aient bénéficié d'une procédure judiciaire en bonne et dûe forme et d'un procès équitable... Le Haut-Commissariat demande aux autorités de Bagdad de décréter un moratoire sur l'usage de la peine de mort et de procéder « à un examen complet de leur système de justice pénale ».

L'Irak est aujourd'hui l'un des pays où les exécutions sont les plus nombreuses, après la Chine, l'Iran et l'Arabie saoudite.

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