Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le groupe Etat islamique occupait encore près de la moitié de Deir Ezzor, la capitale de la province éponyme riche en pétrole, dans l’est de la Syrie, mais l’armée syrienne a envoyé d’importants renforts et a utilisé une grande puissance de feu pour reprendre les quartiers, totalement encerclés, encore sous contrôle des jihadistes.
L’aviation russe et l’artillerie ont pilonné avec violence le dernier carré où étaient retranchés les combattants de l’EI, qui ont opposé une résistance acharnée. L’Observatoire syrien des droits de l’homme et des sources du régime ont indiqué que les jihadistes ont envoyé des femmes kamikazes et utilisé des véhicules piégés pour tenter de retarder la progression des troupes gouvernementales. Les artificiers de l’armée s’emploient maintenant à déminer la ville, qui a subi d’importantes destructions.
La reprise de Deir Ezzor, qualifiée d’avancée stratégique par l’Observatoire syrien des droits de l’homme, permettra à l’armée gouvernementale de rediriger plusieurs milliers de soldats vers Al-Boukamal, le dernier bastion jihadiste en Syrie. L’armée syrienne et ses alliés du Hezbollah libanais et des Gardiens de la révolution iranienne se trouvent désormais à 45 kilomètres au nord et à l’ouest de cette localité, située à la frontière avec l’Irak.