Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Officiellement, à compter de ce mercredi, le Hamas n'est plus censé contrôler les entrées dans la bande de Gaza. C'est la garde présidentielle de l'Autorité palestinienne qui doit prendre le contrôle des postes-frontière. Mais ses effectifs incorporeront certainement d'anciens employés du Hamas. Dans quelle proportion ? Les négociations sont toujours en cours.
Autre interrogation : qu'adviendra-t-il du point de contrôle du Hamas à l'entrée nord de la bande de Gaza ? Ce poste a été rajouté lors de la prise de pouvoir du Hamas en 2007 mais ne s'est jamais substitué à celui, toujours existant, de l'Autorité palestinienne. Sera-t-il désormais fermé ?
Enfin, la prise de contrôle par l'Autorité palestinienne du point d'entrée de Rafah au sud de la bande de Gaza entraînera-t-elle une réouverture de la frontière avec l'Egypte ? C'est devenu ces derniers mois une priorité du Hamas, confronté à une crise économique et humanitaire dans la bande de Gaza.
Mais Le Caire la maintient toujours fermée. A ses yeux, les groupes salafistes actifs dans la péninsule du Sinaï bénéficiaient d'un soutien à Gaza et le gouvernement égyptien veut s'assurer que les liens sont rompus. À la demande de l'Egypte, le mouvement islamiste a entrepris des travaux de sécurisation des alentours du poste de contrôle et doit remettre les clés des lieux ce mercredi à l'Autorité palestinienne. Mais l'Egypte n'a pris aucun engagement public sur une date de réouverture de sa frontière avec Gaza.