Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Retenues sur les salaires des fonctionnaires, arrêt du financement des livraisons d'électricité ou gel des importations de médicaments : l’Autorité palestinienne a pris ces derniers mois toute une série de mesures qui pèsent lourdement sur le quotidien des Gazaouis. Ces mesures dites « punitives » devaient être levées après la dissolution d’un comité mis en place par le Hamas et vu par Ramallah comme un gouvernement parallèle. Conformément aux termes de l’accord conclu il y a trois semaines, le mouvement islamiste n’a plus réuni son comité administratif. Mais Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, n’a lui toujours pas fait le moindre geste. Il dit désormais vouloir d’abord s’assurer que le gouvernement a les moyens de travailler dans la bande de Gaza.
La levée de ces mesures apporterait un premier changement concret aux conditions de vie des Gazaouis. Et la médiation égyptienne devrait donc s’atteler à obtenir une avancée sur ce front-là, avant de s’attaquer aux dossiers les plus épineux. L’avenir de la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine el-Qassam qui détiennent un arsenal de roquettes, ne devrait pas être évoqué cette fois-ci. Mais, signe que les questions liées à la sécurité sont les plus compliquées, Fatah et Hamas ont tous deux envoyé au Caire les plus hauts représentants de leurs forces de l’ordre ou paramilitaires.