Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
La loi israélienne n'autorise que les lieux de divertissement, les restaurants et les services de base tels que les pharmacies à travailler durant le shabbat. Les autres commerces, eux, doivent demeurer fermés pendant cette période de repos hebdomadaire. A une exception près : à Tel-Aviv, un décret municipal autorise depuis trois ans 164 petites surfaces à garder le rideau ouvert.
Mais depuis son adoption, ce texte fait l'objet d'une bataille juridique. Ce jeudi, la Cour suprême a finalement tranché en faveur de la municipalité. « Chaque individu devrait pouvoir définir le shabbat comme il le souhaite », a dit la présidente de l'institution, appelant à un « respect mutuel » entre religieux et laïcs.
Mais les partis ultra-orthodoxes membres de la coalition gouvernementale ont vivement critiqué ce jugement. Le ministre de l'Intérieur, à la tête de l'un d'entre eux, a accusé la Cour de perpétrer « un coup d'Etat ». Et avant même que la Cour ne rende sa décision, Aryeh Deri avait promis une réponse législative. Il a, dit-il, l'accord du Premier ministre pour faire passer en lecture accélérée deux projets de loi qui lui donneraient l'autorité pour – selon ses mots – « préserver le caractère du shabbath juif dans la sphère publique ».
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