De plus en plus d'Israéliens privés de mariage

En Israël, où l'état civil est régi par les autorités religieuses, de plus en plus de couples sont interdits de mariage. Les personnes visées sont les immigrants considérés comme non juifs et ceux dont la judéité reste à prouver.

Avec notre correspondant à Jérusalem,  Michel Paul

En Israël, il n'y a pas de séparation entre la religion et l'Etat. Par conséquent, aucun mariage interconfessionnel n'est possible. Mais il devient aussi désormais de plus en plus difficile de se marier au sein même de la communauté juive.

Selon Itim, une organisation non gouvernementale qui vient en aide aux nouveaux immigrants face à la bureaucratie israélienne, la liste noire des personnes interdites de mariage a augmenté de manière notable au cours des dernières années. Le Grand Rabbinat d'Israël maintient deux listes de ce genre : les nouveaux immigrants considérés comme non juifs et ceux dont la judéité reste à prouver.

Les chiffres absolus ne sont pas très élevés. Depuis les années 1950, quelque 4 000 personnes y figurent. Mais 900 noms ont été ajoutés depuis 2015. Soit une augmentation de plus de 22%. Par ailleurs, un certain nombre de rabbins considérés comme trop libéraux en matière de conversion ont eux aussi été mis à l'index.

Résultat, de plus en plus de jeunes, Israéliens de longue date ou nouvellement arrivés, préfèrent se rendre à l'étranger pour convoler en justes noces. Des mariages civils qui sont ensuite reconnus par les autorités israéliennes.

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