Avec notre correspondante à Jérusalem, Marine Vlahovic
Toute l'affaire est devenue très symbolique, selon les soutiens de la famille Shamasneh, qui dénoncent une tentative de plus pour coloniser Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville trois fois sainte. Les voisins et les soutiens se relaient donc sur le seuil de la maison en question.
Mohammed n'arrive pas à encaisser le coup de la décision de justice qui a validé l'expulsion imminente de sa famille. « Je suis très mal, nous avons tout perdu au tribunal et tout ce qu'il me reste à faire, c'est de rester à la maison et d'attendre que les Israéliens expulsent de force ma famille et mes parents », déplore-t-il.
Un ultime recours est encore possible
Car si des héritiers ont réclamé cette maison habitée par une famille juive avant 1948, ce sont des Israéliens ultranationalistes qui s'y installeront selon Ir Amim. Aviv Tatarsky, membre de cette association israélienne de défense des droits des Palestiniens, tire la sonnette d'alarme :
« Il y a deux problèmes majeurs : d'un côté c'est une question relative aux droits de l'homme, car une famille risque de perdre sa maison et c'est très sérieux, mais c'est aussi un problème politique car si plus d'Israéliens s'installent à Jérusalem-Est, appliquer la solution à deux Etats et établir deux capitales à Jérusalem, ce sera de plus en plus compliqué », explique-t-il.
La famille Shamasneh espère pouvoir déposer un ultime recours auprès d'un autre tribunal israélien ces jours prochains.
→ A (RE)LIRE : Israël: les chrétiens accusent le patriarcat orthodoxe de corruption