C’est encore une fois le vendredi de tous les dangers. Après unejournée agitée ce jeudi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a annoncé l’envoi de renforts policiers à Jérusalem pour la grande prière de la mi-journée. L’esplanade des Mosquées devrait être ouverte aux fidèles, mais seuls les hommes de plus de 50 ans et les femmes de tous âges pourront y pénétrer, tandis que les accès à la vieille ville de Jérusalem seront limités, relate notre correspondante à Jérusalem, Marine Vlahovic.
Ce sont en fait les mêmes restrictions que vendredi dernier. Cette journée d’affrontements meurtriers avait causé le décès de trois fidèles, tués par balles, et de trois Israéliens, poignardés par un Palestinien à leur domicile dans une colonie au nord de Ramallah.
Des renforts militaires seront également déployés en Cisjordanie où de nombreuses manifestations sont annoncées aux checkpoints israéliens. Après plus de dix jours de mobilisation de la rue palestinienne et de violentes dispersions de la foule aux abords du lieu saint, l’Etat hébreu aura certainement du mal à contenir aujourd’hui cette mobilisation qui prend de l'ampleur. La police de Jérusalem a lancé ce vendredi matin une nouvelle mise en garde contre toute forme de provocation.
Netanyahu chahuté par l'aile droite de la coalition gouvernementale
En marge de l’aspect sécuritaire de cette affaire, une crise politique se développe, explique notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. L’aile droite de la coalition gouvernementale critique ouvertement le démantèlement des moyens de sécurité – les détecteurs de métaux et les caméras de surveillance. Une décision dangereuse pour Israël, affirment plusieurs ministres.
Quant à Benyamin Netanyahu, il multiplie les déclarations musclées. Il propose notamment la peine de mort pour l’auteur de l’attaque au couteau qui a provoqué la mort de trois membres d’une famille dans une colonie de peuplement.