Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Après cinquante jours de combats acharnés, la coalition kurdo-arabe, soutenue par les Etats-Unis, a pris la ville de Tabqa et le plus grand barrage de Syrie, situé à proximité, sur l’Euphrate.
Le groupe Etat islamique a pourtant opposé une forte résistance pour éviter la chute de ce verrou stratégique, qui commande l’accès à sa capitale autoproclamée de Raqqa, 55 kilomètres plus à l’est.
Mais le soutien décisif apporté par l’aviation de la coalition internationale et les forces spéciales américaines déployées sur le terrain, a permis de briser les dernières lignes de défense des jihadistes.
La prise de Tabqa permet d’encercler complètement Raqqa, désormais isolée du reste du pays. Les jihadistes ne peuvent plus entrer ou sortir dans leur capitale que par des embarcations sur l’Euphrate. Malgré leur situation difficile, ils comptent se battre jusqu’au bout.
Ces derniers jours, les prédicateurs des mosquées ont lu devant les fidèles une lettre du calife autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi, appelant à la défense de la ville face à l’offensive qui se prépare.
La prise de Tabqa par les forces kurdo-arabes barre aussi la route à l’armée syrienne, qui avançait rapidement vers Raqqa à partir de la province d’Alep.