C'est Jeff Davis, le porte-parole du ministère américain de la Défense qui l'a confirmé ce mardi 9 mai : Washington a décidé de fournir aux combattants kurdes de Syrie l'armement qu'ils réclament pour se battre dans le nord du pays.
Cette décision était soutenue depuis des mois par le Pentagone, qui estimait nécessaire d'accroitre le soutien aux miliciens kurdes considérés comme le fer-de-lance de la coalition anti-jihadiste dans la région de Raqqa. Si l'administration américaine hésitait, c'est que cette décision va forcément provoquer la colère de la Turquie, qui considère ces miliciens comme des terroristes liés aux séparatistes kurdes du PKK.
Regain de tensions
Ces dernières semaines, les relations entre Washington et Ankara s'étaient déjà brutalement dégradées en raison du bombardement par la Turquie d'une base kurde dans le nord-est de la Syrie.
En décidant d'armer directement les miliciens kurdes engagés dans la bataille de Raqqa, Washington a donc fait un choix très clair : donner la priorité à ceux qui sont en première ligne face à l'organisation Etat islamique, au risque de se brouiller encore davantage avec un allié pourtant crucial dans la région.