Paulo Pinheiro est le président de la commission d’enquête internationale des Nations unies. A ses yeux, la population d’Alep a subi un déplacement forcé et injustifié de la part du régime, et avant cela les groupes armés ont utilisé les civils comme bouclier humain.
« Les aviations syriennes et russes ont bombardé sans relâche les quartiers est d’Alep. Ces frappes faisaient partie d’une stratégie pour forcer les insurgés retranchés dans ces quartiers à se rendre. Des hôpitaux, des orphelinats, des marchés, des écoles et des habitations, tout a été détruit.
Lorsque le régime a assiégé les quartiers est d’Alep en juillet, des milliers de civils et parmi eux beaucoup d’enfants ont été pris au piège. Impossible pour eux de quitter cette partie de la ville. Ils ont perdu la vie dans les bombardements quotidiens. Des raids aériens à l’aide de bombes antibunkers, de bombes incendiaires et probablement des bombes au chlore ont aussi visé des zones civiles, précise Paulo Pinheiro.
Des tirs d’artillerie ininterrompus menés par les groupes armés contre les quartiers ouest, contrôlés par le régime ont aussi fait d’innombrables victimes civiles, ajoute-t-il. Ces groupes armés ont utilisé des engins explosifs artisanaux. Ils ont mené des attaques aveugles dans le but de terroriser la population. »