Avec notre correspondante à Washington, Marie Bourreau
Sans surprise, les Russes ont déroulé des arguments maintes fois répétés. « Ce vote est une provocation », a déclaré le représentant adjoint russe aux Nations unies.
« Vous connaissiez notre position bien à l'avance, a-t-il indiqué. Les conclusions de l'enquête de l'ONU qui établit que le régime de Damas a attaqué au chlore au moins trois localités du nord de la Syrie ne contiennent aucun fait convaincant pour pouvoir designer les responsables. »
« Un choix scandaleux »
Face à lui, la représentante américaine Nikki Haley a, semble-t-il, reçu des instructions de Washington. Non seulement les Etats-Unis ont décidé de co-parrainer ce texte franco-britannique mais l'ambassadrice a eu des mots très durs contre Moscou et Pékin.
« La Chine et la Russie ont fait un choix scandaleux et indéfendable aujourd'hui, a-t-elle dit après le vote. C'est un triste jour pour le Conseil de sécurité quand les membres commencent à trouver des excuses à d'autres Etats membres qui tuent leur propre peuple ». « Le monde est sans aucun doute plus dangereux », a conclu Nikki Haley.
Ce vote, qui avait valeur de test pour les relations américano-russes a surtout démontré que sur le dossier syrien, rien n'a changé avec l'administration de Donald Trump.