Le colonel Fateh Hassoun est membre de la délégation de l'opposition syrienne, représnetant d'un groupe armée, dans les négociations de Genève. Lors d'une conférence de presse samedi 25 février, il a accusé le régime syrien d'être derrière les attentats de Homs qui ont frappé hier deux sièges de la Sécurité.
« La zone où se trouve le centre des renseignements est très sécurisée, estime le colonel Hassoun. Elle est soumise à des contrôles permanents. Donc, aucune opération n’est possible à moins qu'elle ne soit facilitée par d'autres forces qui ont accès à cette zone de sécurité ».
« Nous pouvons honnêtement considérer ce qui est arrivé est une opération de liquidation organisée par le régime, qui vise à supprimer des personnes recherchées par les tribunaux internationaux, et parmi elles le général Hassan Daaboul qui a été tué et qui est accusé dans l’affaire de l’assassinat du Premier ministre libanais Rafic Hariri, ainsi que des détenus qui étaient sous la garde de l'Etat », a-t-il ajouté.
Deux sièges de la sécurité syrienne ont été frappés par des attaques-suicide le 25 février à Homs, troisième ville du pays actuellement sous contrôle du régime de Damas. L'ONG Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de 42 morts dans ces attaques qui ont frappé les services de renseignement syriens.
Parmi les victimes : Hassan Daaboul, ponte du renseignement militaire en Syrie, chef des services à Homs, et proche du président Assad. Le groupe Fateh al-Cham a émis une revendication. De son côté, le régime syrien a promis des représailles estimant que cette attaque constituait un « message clair des terroristes ».