avec notre envoyé spécial à Genève, Sami Boukhelifa
La route est encore longue. Mais l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, refuse de baisser les bras. Steffan de Mistura a déjà prévenu : il n’a pas de baguette magique et a besoin de temps. De beaucoup de temps. « N’espérez rien dans l’immédiat » assénait, vendredi soir un diplomate des Nations unies.
De quel scrutin parle t-on ?
La première étape de cette session de négociations baptisée Genève IV, va être de réunir l’opposition syrienne et les représentants de Damas autour d’une même table.
La suite, elle est imaginée en trois étapes : les uns et les autres doivent établir les modalités d’une transition politique en Syrie. Ils doivent aussi également écrire ensemble une nouvelle Constitution et enfin s’entendre sur une date, cruciale, celle de futures élections dans le pays.
En théorie toutes ces procédures peuvent paraître simples mais la réalité est beaucoup plus compliquée. Un casse-tête pour Staffan de Mistura d’autant que régime syrien et opposition ne sont absolument pas sur la même longueur d’ondes. Un exemple : on ignore encore si le scrutin dont il est question sera une élection présidentielle ou des élections législatives. L’opposition souhaite l’organisation d’un vote rapide mais pour le régime, il n'est pas question de scrutin avant la fin du mandat actuel de Bachar al-Assad, c'est à dire avant quatre ans.