Syrie: après les attentats contre les renseignements à Homs, le régime réplique

L'ex-branche d'al-Qaïda en Syrie, le Front Fateh al-Cham, a revendiqué la série d'attentats suicide qui ont visé samedi des sièges de la Sécurité dans la ville de Homs, faisant plus de 40 morts. En représailles, l’aviation du régime a lancé des raids qui ont tué au moins 13 civils.

Avec notre correspondant à BeyrouthPaul Khalifeh

Le chef des renseignements militaires de l’armée syrienne à Homs fait partie des victimes des attentats suicide. Le général Hassan Daaboul, un officier proche du président Bachar al-Assad, a été tué par l’un des kamikazes qui l’a spécifiquement visé, alors qu’il inspectait les lieux des attentats survenus quelques minutes plus tôt.

Citant une source de sécurité syrienne, l’agence russe Sputnik a rapporté que le chef de la Sûreté de l’Etat à Homs, le général Ibrahim Darwiche, figure aussi parmi les victimes, ainsi que plusieurs autres officiers.

Ces attentats sont les plus meurtriers ayant frappé l’appareil sécuritaire syrien depuis l’assassinat, en juillet 2012, du ministre de la Défense, Daoud Rajiha, et de trois autres généraux, dont le beau-frère du président, Assef Chaoukat.

Après l’attentat de samedi, l’aviation syrienne a mené une série de raids contre le quartier de Waer, une banlieue de Homs qui échappe encore au contrôle du régime, et où vivent quelque 100 000 personnes.

Un porte-parole militaire syrien a affirmé que ces bombardements ont visé des positions jihadistes. Trois personnes ont été tuées et une cinquantaine d’autres blessés. Une dizaine de civils ont trouvé la mort dans des raids qui ont pris pour cibles des régions autour de Damas et dans la province d’Idleb

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