Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Ce ne sont pas les conférences de presse qui manquent à Genève. Non. C'est plutôt le fond qui fait défaut. Les négociations ont officiellement commencé jeudi dernier. Mais depuis... rien.
Les participants se retranchent derrière la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle demande trois choses : une gouvernance crédible, des élections libres et une nouvelle Constitution. Mais les participants en sont encore à définir s'il faut ou non parler de tout ça en face à face ou par médiateur interposé.
L'opposition devait aussi arriver unie, mais finalement, elle est scindée en trois groupes distincts. Dont deux soutenus par Moscou.
Et puis, il y a eu l'attentat-suicide contre les services de renseignements à Homs qui a donné lieu à quelques passes d'armes entre délégations. On est donc très loin d'un règlement du conflit.
Personne ne sait d'ailleurs combien de temps les discussions vont durer. Mais il y a peu de chances qu'elles continuent la semaine prochaine pour une raison simple : tous les hôtels de Genève affichent complet à cause du Salon de l'auto. La paix en Syrie attendra.