Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Elor est un héros d’Israël », scandent les manifestants au moment de l’arrivée du jeune soldat. Quelques dizaines de partisans du sergent Azaria qui se réunissent face au tribunal militaire à chaque audience dans le quartier de Sarona, en plein cœur de Tel-Aviv.
Après avoir été reconnu coupable d’homicide volontaire le 4 janvier dernier, le soldat qui possède la double nationalité, israélienne mais aussi française, attend la sentence de son procès qui divise profondément les Israéliens.
Il risque en théorie jusqu’à 20 ans de prison, mais pour Ran Carmi Bouzaglo qui mène le combat en sa faveur, il devrait tout simplement être libéré : « Elor Azaria ne passera pas un jour en prison. Bien au contraire. Pour chaque jour qu’il passe en détention préventive, il sera dédommagé. Les Israéliens sont bien déterminés à ramener ce combattant exceptionnel à la maison. Il n’est pas question d’accepter qu’un soldat qui a pour mission de défendre le pays se retrouve en prison. Un point c’est tout. »
En attendant, les témoins de moralité sont montés à la barre. Des enseignants et des militaires qui ont connu Azaria avant l’incident. Son père Charlie également. Il a dit aux juges : « Mon fils a été abandonné par l’armée. »
Et en fin d’audience coup de théâtre : la défense a réussi à faire citer un nouveau témoin avant le réquisitoire. Un commandant de division qui a tenté de persuader la famille du soldat de ne pas faire appel.