Israël: la condamnation du soldat Azaria fait la Une des journaux

Un tribunal militaire a déclaré mercredi 4 janvier « coupable d'homicide volontaire » Elor Azaria, un soldat israélien qui encourt 20 ans de prison pour avoir tué un assaillant palestinien blessé qui gisait au sol, le 24 mars dernier dans la ville d'Hébron, en Cisjordanie. Ce jeudi matin, la presse israélienne consacre une large place à ce verdict, qui était très attendu en Israël où une grande partie de l'opinion publique soutient le soldat, dont la peine sera connue le 15 janvier prochain.

Avec notre correspondant à JérusalemMichel Paul

La condamnation fait la Une de la presse israélienne mais plusieurs commentateurs estiment que c’est une affaire qui a pris une ampleur disproportionnée.

Pour un éditorialiste de Haaretz, Elor Azaria a fait ce que beaucoup d’Israéliens voudraient faire et ce que beaucoup plus encore pensent qu’il faut faire. Il n‘est ni un héros ni une victime mais tout simplement un malfaiteur. Il n’est pas le seul, fait remarquer un chroniqueur, mais pour sa plus grande malchance, son acte, à la différence de bien d’autres, a été filmé.

Une affaire à recontextualiser, selon certains

C’est une affaire qui doit être remise dans le contexte de la vague de violence, de l’intifada, estiment d’autres commentateurs. De nombreux articles sont également consacrés aux partisans d’Elor Azaria. Notamment aux fans racistes de l’équipe de football Beitar Jérusalem.

Après la condamnation du soldat, la presse israélienne se penche sur ce qui semble être le prochain acte de cette affaire : l’amnistie. Et les journaux font remarquer que si Benyamin Netanyahu est le premier à réclamer la grâce présidentielle, le mouvement est suivi par de nombreuses personnalités - aussi bien à droite qu’à gauche.

Les journaux publient des sondages selon lesquels plus de 70% du public israélien pense qu’il faut accorder une grâce présidentielle au soldat.

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