Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
La condamnation fait la Une de la presse israélienne mais plusieurs commentateurs estiment que c’est une affaire qui a pris une ampleur disproportionnée.
Pour un éditorialiste de Haaretz, Elor Azaria a fait ce que beaucoup d’Israéliens voudraient faire et ce que beaucoup plus encore pensent qu’il faut faire. Il n‘est ni un héros ni une victime mais tout simplement un malfaiteur. Il n’est pas le seul, fait remarquer un chroniqueur, mais pour sa plus grande malchance, son acte, à la différence de bien d’autres, a été filmé.
Une affaire à recontextualiser, selon certains
C’est une affaire qui doit être remise dans le contexte de la vague de violence, de l’intifada, estiment d’autres commentateurs. De nombreux articles sont également consacrés aux partisans d’Elor Azaria. Notamment aux fans racistes de l’équipe de football Beitar Jérusalem.
Après la condamnation du soldat, la presse israélienne se penche sur ce qui semble être le prochain acte de cette affaire : l’amnistie. Et les journaux font remarquer que si Benyamin Netanyahu est le premier à réclamer la grâce présidentielle, le mouvement est suivi par de nombreuses personnalités - aussi bien à droite qu’à gauche.
Les journaux publient des sondages selon lesquels plus de 70% du public israélien pense qu’il faut accorder une grâce présidentielle au soldat.