Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Les appels à la grâce ont été relayés jusqu'au sommet de l'exécutif. Benyamin Netanyahu lui-même a dit la soutenir. « Les soldats sont nos fils et nos filles », écrit le chef du gouvernement dans un communiqué, emboîtant le pas à deux de ses ministres, figures de la droite de la droite.
Mais cette demande trouve un écho également chez certains élus de l'opposition. Shelly Yacimovich, de la coalition de centre-gauche Union sioniste, estime ainsi que cette éventualité doit être étudiée « avec une grande attention ».
Mais il ne revient pas aux responsables politiques de faire une telle requête, rappelle pour sa part le président Rivlin qui précise que si Elor Azaria dépose une demande de grâce, elle sera étudiée selon les règles habituelles.
Quant au ministre de la Défense, qui, avant sa prise de fonctions, s'était affiché aux côtés d'Elor Azaria, il évoque un « jugement difficile », mais il appelle au respect de cette décision de justice et dénonce les menaces lancées au chef d'état-major. Certains l'ont mis en garde, lui rappelant le précédent Yitzhak Rabin, le Premier ministre assassiné en 1995.